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Le concours Eurovision de la chanson à Bâle rassemble des passionnés suisses qui célèbrent cet événement unique dans une ambiance conviviale et festive. Quatre fans ont partagé avec enthousiasme leur expérience et leurs espoirs autour de cette manifestation culturelle majeure en Suisse.
Une passion fédératrice selon Luca
Luca, 28 ans, originaire de Rapperswil-Jona, est un véritable superfan de l’Eurovision. Animateur d’une chaîne YouTube dédiée au concours, il a même choisi de se faire tatouer le logo de l’événement en avril dernier. Pour lui, le Eurovision Song Contest (ESC) dépasse la simple compétition musicale : « L’ESC connecte les pays, même s’il s’agit d’un concours. Ce lien est d’autant plus important dans les temps actuels. »
Membre actif depuis trois ans du Eurovision Club Suisse, Luca apprécie particulièrement l’ambiance paisible et chaleureuse entre fans. « Nulle part ailleurs je n’ai rencontré d’autres supporters aussi sympathiques, on ne se plaint presque jamais des longues files d’attente et je n’ai jamais vu de bousculades. »
Une expérience marquante et un souhait de paix
Sa passion pour l’ESC a débuté en 2006, lors de la victoire inattendue du groupe de hard rock finlandais Lordi. « Je me souviens bien, ma mère était choquée, mon père ravi. » En 2015, il a assisté aux demi-finales à Vienne malgré des examens à préparer, et à Malmö en 2024, il a regardé chaque demi-finale trois fois. Cette année à Bâle, il sera présent à l’aperçu du spectacle final.
Un souvenir fort reste la célébration commune des fans ukrainiens et russes, qui, malgré les tensions politiques, ont partagé la fête. Luca espère que Bâle sera le théâtre d’une telle unité, en mettant la politique de côté pour une semaine : « Je souhaite que l’événement se déroule avec moins de protestations que celles observées à Malmö. »
Lorena mise sur l’opportunité bâloise
Lorena, étudiante de 27 ans originaire de Reinach, voit dans la tenue du concours à Bâle une occasion unique de mettre en lumière la ville et la Suisse à l’échelle internationale. « J’espère que Bâle saura tirer parti de cette chance. Je soutiens volontiers ce type de projets culturels. »
Elle assistera à une des représentations avec sa famille, ayant réussi à obtenir quatre billets en cadeau pour sa mère. « Nous avons souvent regardé l’Eurovision à la télévision ensemble, mais vivre l’expérience en direct est évidemment très spécial. »
Karsten sacrifie sa traditionnelle fête ESC
Résidant à Saint-Louis, en France, aux portes de Bâle, Karsten organise depuis 24 ans avec son partenaire une célèbre fête thématique annuelle de l’ESC réunissant jusqu’à 80 invités. Chaque participant apporte un plat typique d’un pays participant, soigneusement coordonné pour éviter les doublons.
Mais cette année, il renonce à sa fête légendaire pour assister en direct aux demi-finales et à la finale à Bâle, prenant même des congés pour l’occasion. Avec son partenaire, il a déboursé environ 1 350 euros pour les billets, qu’il a pu obtenir via son employeur. Il compare cette dépense à « un voyage à Gran Canaria », mais estime que l’Eurovision en Suisse vaut largement ce prix.
Cependant, il regrette un certain manque de visibilité pour la communauté LGBTQ+ à Bâle, notant l’absence totale de drapeaux arc-en-ciel, élément essentiel selon lui du concours. Il souligne également que le projet de « Rainbow Village » n’a pas vu le jour, contrairement à ce qu’il avait observé à Malmö.
Sandra, une spectatrice fidèle avide de découvertes
À 64 ans, Sandra d’Arlesheim est une spectatrice de longue date de l’ESC, une passion qu’elle partage avec sa fille. Elles ont pu obtenir des billets pour un aperçu des demi-finales. « Je voulais être présente au moins une fois en direct. Le reste, je le regarde à la maison, car c’est avant tout un spectacle télévisuel. »
Elle aime particulièrement les costumes, les chorégraphies et les chansons entraînantes. Pendant des vacances, mère et fille chantaient ensemble sur la route des titres en norvégien et en serbe, ancrant l’Eurovision dans leur quotidien.
Sandra préfère découvrir les chansons de cette année en direct, gardant la surprise intacte. Elle apprécie aussi les commentaires qui apportent un éclairage culturel et géographique sur les pays participants, citant notamment l’exemple de l’Arménie et de la chanson « Apricot Stone », qui lui a permis d’apprendre que les abricots sont une importante production d’exportation dans ce pays.