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Soudan : Tensions autour de la formation du nouveau gouvernement

by Sara
Soudan : Tensions autour de la formation du nouveau gouvernement
Soudan

Le paysage politique soudanais est actuellement marqué par un regain d’activité, avec le lancement des consultations pour la formation d’un nouveau gouvernement. Cette dynamique fait suite à la nomination de Kamel Tayeb Idris au poste de Premier ministre, un rôle resté vacant durant près de quatre ans.

Nomination et renouvellement au Conseil souverain

Le président du Conseil souverain et chef de l’Armée soudanaise, Abdelfattah al-Burhan, a officiellement désigné Kamel Tayeb Idris comme Premier ministre ce lundi. Ce poste avait été inoccupé depuis plusieurs années, renforçant ainsi l’attente autour de ce nouveau mandat.

En parallèle, Al-Burhan a nommé deux nouveaux membres au Conseil souverain : Salma Abdel Jabbar et Nawara Abou Mohamed Mohamed Taher. Cette décision porte à neuf le nombre total de membres du Conseil, conformément à la constitution amendée en février dernier.

Ces nominations visent à assurer une représentation équilibrée du spectre social et géographique du Soudan, Salma Abdel Jabbar représentant la région du centre du pays, tandis que Nawara Abou Mohamed Mohamed Taher incarne la région de l’Est.

Il est à noter que Salma Abdel Jabbar avait déjà été membre du Conseil souverain avant la guerre, étant révoquée en juillet 2022.

Préparatifs pour l’investiture et le gouvernement

Selon des sources proches du dossier, le président du Conseil souverain aurait étudié plusieurs candidatures avant de retenir Kamel Tayeb Idris. Celui-ci devrait prêter serment mercredi prochain, marquant ainsi la dissolution officielle du gouvernement actuel et l’ouverture des discussions pour la formation de son cabinet.

La constitution modifiée stipule que le Premier ministre recevra un mandat complet pour former son gouvernement, ce qui souligne l’importance de cette étape politique.

Fin de la supervision des ministères par le Conseil souverain

Des décisions ont également été prises pour mettre fin à la supervision directe des ministères par les membres du Conseil souverain, transférant ainsi tous les pouvoirs exécutifs au Premier ministre nouvellement nommé.

Il est prévu que Kamel Tayeb Idris conserve provisoirement les ministres des Affaires étrangères, Omar Siddiq, et des Finances, Jibril Ibrahim, pendant la période de consultation pour le renouvellement ministériel, ce qui témoigne d’un souci de continuité en ces temps difficiles.

Le contexte des fonctions gouvernementales depuis quatre ans

Le poste de Premier ministre est resté vacant pendant plus de quatre ans. Durant cette période, Abdelfattah al-Burhan avait confié à Osman Hussein, secrétaire général du Conseil ministériel, la gestion des affaires ministérielles et celle du Premier ministre par intérim.

En avril, un changement notable avait eu lieu avec la nomination de l’ambassadeur Dafallah Al-Haj Ali en tant que ministre chargé des affaires du Conseil des ministres et de l’exécution des tâches du Premier ministre.

D’autre part, l’ambassadeur Omar Mohamed Ahmed Siddiq a été nommé ministre des Affaires étrangères, remplaçant l’ancien ministre Ali Youssef.

Profil de Kamel Tayeb Idris

Originaire de la région des Zourat, au nord de Dongola, capitale de l’État du Nord, Kamel Tayeb Idris dispose d’un parcours à la fois politique et diplomatique impressionnant.

  • Il s’est présenté comme candidat indépendant à l’élection présidentielle de 2010 face à l’ancien président Omar el-Béchir.
  • Il est surtout reconnu pour avoir dirigé l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) en tant que directeur général.
  • Il a également été secrétaire général de l’Union internationale pour la protection des obtentions végétales nouvelles (UPOV).
  • Membre de la Commission du droit international des Nations-Unies.

Kamel Tayeb Idris est titulaire d’une licence en philosophie de l’Université du Caire, d’une licence en droit de l’Université de Khartoum, ainsi que d’un doctorat en droit international décerné par l’Institut de hautes études internationales de l’Université de Genève en Suisse.

Par ailleurs, il possède de nombreuses qualifications dans les domaines du droit, des sciences politiques, des affaires internationales et des finances obtenues auprès d’instituts prestigieux à Genève.

En plus de ses fonctions diplomatiques, il a enseigné la philosophie et le droit à l’Université du Caire, la justice à l’Université de l’Ohio, le droit international ainsi que le droit de la propriété intellectuelle à l’Université de Khartoum, et il est professeur honoraire de droit à l’Université de Pékin.

Kamel Tayeb Idris a reçu environ 20 doctorats honorifiques de diverses universités renommées aux États-Unis, en Chine, en Bulgarie, en Roumanie, en Corée du Sud, en Inde et ailleurs.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/5/19/%d8%aa%d8%b1%d9%82%d8%a8-%d9%85%d8%b4%d8%a7%d9%88%d8%b1%d8%a7%d8%aa-%d9%84%d8%aa%d8%b4%d9%83%d9%8a%d9%84-%d8%ad%d9%83%d9%88%d9%85%d8%a9-%d8%ac%d8%af%d9%8a%d8%af%d8%a9

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