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La durée de conservation des tampons hygiéniques
Les tampons hygiéniques, bien que considérés comme des produits non périssables, possèdent en réalité une durée de conservation limitée. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ils ne possèdent pas de date limite d’utilisation obligatoire, mais il est conseillé de ne pas les utiliser au-delà d’un certain délai pour éviter tout risque pour la santé.
Selon la Dre Laura Purdy, médecin généraliste, interrogée par le magazine Parade, ces produits restent généralement sûrs à utiliser jusqu’à cinq ans après leur fabrication, à condition qu’ils soient stockés correctement et que l’emballage soit intact.
Comment un tampon peut-il devenir périmé ?
Les tampons sont principalement composés de coton et de fibres synthétiques, des matériaux conçus pour absorber le flux sanguin, mais qui ont aussi la capacité d’absorber l’humidité. Lorsque ces tampons sont exposés à des environnements humides, comme les salles de bains, ils peuvent devenir un environnement favorable au développement de moisissures et de bactéries, selon la Dre Purdy.
Il est donc recommandé de noter la date d’achat sur l’emballage pour pouvoir identifier rapidement la durée de conservation et jeter le produit après cinq ans. De plus, si l’emballage est usé ou déchiré, le tampon peut entrer en contact avec des éléments contaminants tels que moisissures, poussière ou saleté, ce qui peut provoquer des irritations, des démangeaisons voire des infections vaginales.
Conseils pour réduire les risques d’infection
Adopter de bonnes pratiques de conservation des tampons est essentiel pour limiter les risques sanitaires :
- Stocker les tampons dans un endroit sec : éviter les lieux humides comme la salle de bains. Préférer un placard ou un tiroir dans une pièce sèche.
- Conserver les tampons dans leur emballage d’origine : cela protège contre la poussière, les débris et autres contaminants extérieurs.
- Éviter le contact avec des surfaces sales : ne jamais laisser les tampons sans protection au fond d’un sac ou d’un tiroir où ils pourraient être exposés à la saleté.
Le syndrome du choc toxique : un risque lié à l’utilisation prolongée
Un autre risque sérieux lié à l’utilisation de tampons, même récents et correctement stockés, est le syndrome du choc toxique (SCT). Cette infection rare mais grave est causée par des bactéries telles que Staphylococcus aureus ou Streptococcus pyogenes, qui libèrent des toxines dans le sang. Ces bactéries prolifèrent lorsque le tampon est porté trop longtemps, créant un environnement propice à leur développement.
Pour limiter ce risque, il est conseillé de :
- Changer de tampon toutes les 4 à 8 heures au maximum.
- Choisir le niveau d’absorption le plus bas possible adapté à votre flux afin de changer régulièrement.
- Alterner l’utilisation de tampons avec des serviettes hygiéniques ou une coupe menstruelle si nécessaire.