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Les « Jeunes avec Macron » célèbrent leurs 10 ans d’existence ce samedi 5 juillet au Cirque d’hiver à Paris. Ce rassemblement marquera un tournant pour le mouvement, qui dévoilera son nouveau nom, choisi par les adhérents entre « les Jeunes progressistes » et « les Jeunes en marche », avec cette dernière appellation finalement retenue. Le nom d’Emmanuel Macron disparaît de l’affiche, symbolisant ainsi un changement d’époque.
Un mouvement en pleine évolution
Dix ans après le lancement des « Jeunes avec Macron », le courant politique incarné par Emmanuel Macron est plus que jamais en question. Des voix au sein même de la coalition au pouvoir s’interrogent sur la « fin » du macronisme. L’esprit qui animait les débuts du mouvement semble s’être évaporé, comme le montre la trajectoire des fondateurs.
Le quatuor des débuts
En 2015, quatre jeunes, Pierre Person, Sacha Houlié, Florian Humez et Jean Gaborit, lancent cette aventure qui servira de tremplin à leur engagement politique. Au départ issus du mouvement des jeunes socialistes, ils ont accompagné Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie sous François Hollande.
Les deux derniers, Florian Humez et Jean Gaborit, ont passé plusieurs années dans des cabinets ministériels avant de rejoindre le secteur privé en 2020. Leur parcours, comme celui de nombreux membres de l’entourage d’Emmanuel Macron, illustre les conséquences des remaniements ministériels fréquents.
De l’aile gauche à la droite
Tout en devenant députés en 2017, Sacha Houlié et Pierre Person ont représenté l’aile gauche du mouvement. Cependant, leur parcours illustre également une dérive vers la droite. Pierre Person, devenu numéro deux de La République en marche, a critiqué le mouvement, affirmant qu’il « ne sait plus où il va ». Il a finalement quitté la politique après la fin de son mandat et a rencontré un certain succès dans le domaine des cryptomonnaies.
De son côté, Sacha Houlié, après avoir tenté de maintenir l’aile gauche du mouvement, a également quitté le bloc macroniste pour rejoindre Place Publique, un parti de gauche. Il évoque une « lente et profonde dérive » de son ancien camp, affirmant que Renaissance est devenue « une succursale de la droite ». Aucun des quatre fondateurs ne semble être présent pour souffler les bougies d’anniversaire au Cirque d’hiver.
Un avenir incertain
Alors que le mouvement célèbre une décennie d’existence, les interrogations sur son avenir persistent. Le macronisme, qui a promis un dépassement des clivages politiques, semble désormais confronté à des défis majeurs, notamment face à une opposition de plus en plus marquée entre la gauche et la droite. Les évolutions politiques actuelles suggèrent que le paysage politique français est en pleine mutation, et l’avenir des Jeunes avec Macron reste incertain.