Home ActualitéNabila Obeid réclame la transformation de son appartement en musée artistique

Nabila Obeid réclame la transformation de son appartement en musée artistique

by Sara
Égypte

La célèbre actrice égyptienne Nabila Obeid a récemment lancé un appel aux autorités compétentes afin de protéger son appartement qu’elle occupe sous un régime locatif ancien. Elle souhaite transformer ce lieu chargé d’histoire en un musée artistique qui retracerait son parcours cinématographique riche et long.

Nabila Obeid a exprimé son inquiétude face aux récentes modifications apportées à la loi sur la location ancienne en Égypte. Ces changements risquent de lui faire perdre son appartement situé dans la rue de l’Université des États arabes, un refuge rempli de souvenirs précieux pour elle.

L’appartement ne se limite pas à être son logement, mais il conserve également une archive complète de sa carrière : des récompenses obtenues aux objets liés aux personnages qu’elle a incarnés à l’écran. Ce lieu est donc le témoin direct d’une histoire artistique qui s’est étendue sur plusieurs décennies.

Lors d’une intervention téléphonique dans l’émission « Al-Sittat » sur la chaîne Al-Nahar, Nabila a exprimé son désir de laisser une trace durable après son départ, tout comme elle a marqué le cinéma depuis ses débuts. Elle a débuté avec des films tels que « Rabia al-Adawiya » et a continué avec des œuvres comme « La danseuse et le politique ».

Elle a décrit son appartement comme un témoin de nombreuses étapes importantes de sa vie artistique.

Le lieu abrite également une collection rare de costumes des rôles qu’elle a interprétés, ainsi qu’une importante collection de magazines où figurent ses interviews et de photos regroupant des grands noms du cinéma qu’elle a côtoyés.

Sur le plan personnel, Nabila Obeid n’a pas eu d’enfants et vivait avec sa mère, son unique partenaire de vie. Elle s’interroge sur le sort de ces précieux souvenirs après son décès, se demandant notamment qui préservera ses photos et magazines, ou s’ils finiront vendus dans des marchés populaires comme celui d’Al-Azbakiya, spécialisé dans la vente de livres d’occasion.

Elle a manifesté sa surprise face à la récente adoption des réformes de la loi sur la location ancienne, affirmant qu’elle ne s’opposait pas à une augmentation du loyer, mais qu’elle craignait de perdre son appartement, qui représente un pan important de sa vie et de ses souvenirs.

Nabila a expliqué qu’elle ne possédait pas officiellement l’appartement. Les propriétaires n’ont jamais proposé de lui vendre, d’autant plus que l’immeuble appartient à plusieurs héritiers qui n’ont pas engagé de discussions à ce sujet.

Elle a évoqué son inquiétude après la diffusion de rumeurs concernant la réforme de la loi dans la presse locale, soulignant que cette situation pourrait jeter une ombre sur toute sa carrière artistique, puisque l’appartement renferme une mémoire complète de son parcours au cinéma.

L’appartement, hérité de sa mère, ne contient pas seulement ses effets personnels, mais aussi un archivage complet de photos, documents et souvenirs qui témoignent de sa longue carrière artistique.

Pour Nabila Obeid, perdre ce lieu signifierait perdre une part importante de la mémoire artistique nationale. Elle souligne qu’aucun autre endroit ne pourrait contenir ou préserver la valeur symbolique que représente cet appartement pour elle.

Le gouvernement égyptien a récemment présenté un projet de loi destiné à réguler les relations entre propriétaires et locataires. Ce projet intervient plus de 75 ans après l’adoption de la loi précédente.

  • Le texte s’appuie sur une décision de la Cour constitutionnelle suprême qui a déclaré anticonstitutionnelle la fixation à vie des loyers anciens.
  • La nouvelle loi propose un loyer minimum de 1000 livres égyptiennes en milieu urbain et 500 en milieu rural, avec une augmentation annuelle de 15% pendant cinq ans.

Les experts alertent que ces réformes pourraient mettre près de six millions de citoyens face au risque d’expulsion, aggravant les crises sociales et économiques dans un contexte déjà difficile. Des appels à la protestation et des tensions ont commencé à émerger sur les réseaux sociaux.

Nabila Obeid est l’une des actrices égyptiennes ayant dominé l’écran dans les années 1970, 1980 et 1990. Sa carrière débute dans les années 1960 avec le film « Rabia al-Adawiya » (1963), où elle joue le rôle de la mystique soufie. Ce film marque un tournant dans sa carrière.

Elle a ensuite joué dans plusieurs films marquants, parmi lesquels « L’assassinat à l’école », « La danseuse et le politique », « La vérité dévoilée », « L’affaire Samihah Badran » et « La femme et le couperet ».

À l’aube du nouveau millénaire, elle s’est tournée vers la télévision, apparaissant dans des séries populaires telles que « Tante Nour », « Ruse de femmes 2 » et plus récemment « Sukkar Ziada » (2020), partagé avec l’actrice Nadia El Gendy.

source:https://www.aljazeera.net/arts/2025/7/5/%d9%86%d8%a8%d9%8a%d9%84%d8%a9-%d8%b9%d8%a8%d9%8a%d8%af-%d8%aa%d8%b7%d8%a7%d9%84%d8%a8-%d8%a8%d8%aa%d8%ad%d9%88%d9%8a%d9%84-%d8%b4%d9%82%d8%aa%d9%87%d8%a7-%d8%a5%d9%84%d9%89-%d9%85%d8%b2%d8%a7%d8%b1

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