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Un gynécologue de Haute-Savoie a été reconnu coupable de violations sexuelles lors de consultations médicales, et condamné à une peine de 10 ans de prison par la cour criminelle de Haute-Savoie. La décision fait suite à un procès qui a duré trois semaines et impliqué trente femmes ayant porté plainte contre le praticien, âgé de plus de 60 ans.
Un procès marquant par la gravité des accusations
Le médecin, basé à Bonneville, a été reconnu coupable de neuf viols, bien que trente victimes l’aient accusé de comportements inappropriés. La cour a jugé que ces actes, qui se sont produits dans un cadre supposé médical, n’avaient rien de justifié médicalement, même si l’accusé a toujours nié les faits. Selon l’avocate des victimes, Me Aurélie Zakar, ces actes n’étaient pas liés à un traitement médical mais étaient en réalité de nature sexualisée.
Les victimes, notamment plusieurs femmes mineures au moment des faits, ont témoigné lors du procès, décrivant des actes notamment des massages vaginaux présentés comme médicaux par le praticien, alors qu’ils n’étaient dépourvus de toute justification clinique. Des plaignantes ont également évoqué des touches rectales non justifiées, participant à une série d’abus dénoncés par les victimes.
Les arguments et la défense
Le gynécologue, qui a présenté ses actes comme nécessaires ou justifiés, a nié toute agression, arguant que ses gestes étaient médicaux et sans connotation sexuelle. La défense a plaidé l’acquittement, mais la cour a considéré que la culpabilité du médecin était établie après un délibéré de plus de 48 heures.
Les avocats de la défense ont également discuté de la notion d’intention, ce qui a rendu l’évaluation judiciaire complexe. Quatre victimes ont porté plainte pour pénétration pénienne, tandis que d’autres témoins ont relaté des touchers non médicalement justifiés. La condamnation concerne principalement des viols et des actes à caractère sexuel commis lors de consultations sans nécessité médicale.
Une sentence ferme et une reconnaissance pour les victimes
La décision de la cour, qui a condamné le praticien à une peine de 10 ans de réclusion, représente une étape importante pour la justice en matière d’abus sexuels dans le domaine médical. La cour a souligné que les victimes étaient entendues et crues, leur permettant de commencer une étape de reconstruction. Le condamné sera incarcéré au centre pénitentiaire d’Aiton et dispose de dix jours pour faire appel de cette décision.