Table of Contents
Les Français en 2023 : un bilan de la mortalité en légère baisse mais avec des défis persistants
Selon une étude de Santé publique France, l’année 2023 marque un recul notable de la mortalité en France, avec un total de 637 082 décès, soit 828,3 pour 100 000 habitants. Cette baisse de près de 60 décès par rapport à 2022 marque un léger retour à un niveau proche de celui d’avant la pandémie, notamment grâce à la diminution des mortalités liées à la Covid-19. Avec une espérance de vie atteignant 79,9 ans chez les hommes et 85,6 chez les femmes, l’année 2023 constitue l’une des plus optimistes depuis plusieurs années.
Les principales causes de mortalité : tumeurs et maladies cardiovasculaires en tête
Les tumeurs restent la première cause de décès en France, représentant 27 % du total. Les cancer du poumon, des bronches et de la trachée arrivent en tête, avec des taux importants chez les personnes âgées de 65 à 84 ans. Les tumeurs du sein, majoritairement féminines, ont causé près de 13 000 décès, tandis que celles du pancréas ont entraîné plus de 13 300 morts, touchant aussi bien les hommes que les femmes.
En deuxième position, les maladies cardiovasculaires – principalement les cardiopathies ischémiques liées à l’athérosclérose – représentent 21,4 % des décès, soit 136 239 morts. Elles sont la première cause de mortalité chez les plus de 85 ans, affectant principalement les personnes âgées. Les maladies cérébro-vasculaires, notamment les AVC, constituent également une cause majeure dans cette catégorie.
Les autres causes majeures et les tendances
Les maladies de l’appareil respiratoire ont causé plus de 47 000 décès, principalement chez les personnes de plus de 85 ans. Les pneumonies représentent plus d’un tiers de ces décès. Les causes externes, telles que les accidents, noyades, chutes, suicides ou intoxications, ont également été responsables de 45 269 morts, notamment chez les plus jeunes.
Les maladies du système nerveux (Alzheimer, Parkinson), les affections digestives et les troubles métaboliques, notamment le diabète de type 2, ont aussi représenté une part significative des décès. La mortalité liée au Covid-19 a continué de diminuer, passant de la cinquième à la neuvième cause de décès, avec 14 222 morts recensés en 2023, contre plus de 40 000 en 2022.
Le regard porté sur la mortalité infantile
Chez les enfants, la majorité des décès chez les moins d’un an sont liés à des infections périnatales ou des malformations chromosomiques. Sur l’ensemble des 2 682 décès chez les moins de 1 an, plus de la moitié de sont liés à des infections. Pour les enfants de 1 à 14 ans, les causes externes, telles que les accidents, restent la principale cause de décès, suivies des leucémies, souvent en lien avec des tumeurs.
Malgré une mortalité historiquement basse, les experts soulignent que celle-ci demeure encore supérieure aux prévisions, en raison de niveaux persistants de mortalité plus élevés que ceux attendus pour certaines pathologies. La tendance pré-pandémique n’ayant pas totalement repris, cela reflète une certaine stagnation dans l’amélioration de la longévité générale en France.