Face à la recrudescence des comportements à risque et aux enjeux de sécurité liés à la baignade en milieu naturel, plusieurs communes françaises ont renforcé les contrôles cet été. Dans la commune de Moret-Loing-et-Orvanne, située en Seine-et-Marne, la baignade dans le Loing demeure strictement interdite depuis l’arrêté municipal du 16 juin 2022. Malgré cela, de nombreux estivants affluent sur ses rives, surtout lors des épisodes de canicule.
Les autorités soulignent que cette rivière, peu profonde mais souvent agitée par des courants puissants et envasés par endroit, représente un danger réel. Des accidents mortels ont déjà été recensés, notamment à Moret en 2017 et à Gretz plus récemment. Jonchée de plantes agrippantes, la zone présente également des risques d’hydrocution en raison de la combinaison de la force de l’eau et de la température souvent élevée de l’été.
Lors d’une réunion avec le sous-préfet Thierry Mailles, le maire Dikran Zakéossian a insisté sur la nécessité de renforcer la surveillance. « Les contrôles seront intensifiés durant le week-end du 14-Juillet, » a-t-il précisé, en soulignant que des forces de sécurité assureront le respect de l’interdiction afin de prévenir les accidents et respecter la tranquillité des riverains.
Opérations renforcées sur d’autres sites : la lutte contre les infractions
Dans un contexte similaire, une opération de grande ampleur a été menée sur les rives de la Siagne, dans le sud-est de la France. Mobilisant 35 gendarmes venus de Grasse et Cannes, cette opération visait à endiguer la baignade interdite, le stationnement illégal, et à lutter contre des infractions plus graves comme le trafic de stupéfiants.
Les policiers ont verbalisé 55 contrevenants, dont 32 pour baignade interdite, et 2 pour usage illicite de drogues. La maire d’Auribeau, Michèle Paganin, a signalé que ces contrôles seront réguliers durant tout l’été, notamment lors des pics d’affluence, pour préserver la sécurité et l’environnement fragilisé par les activités humaines.
Particulièrement en période de risque élevé d’incendie dans le massif de l’Estérel et du Tanneron, ces opérations montrent également la vigilance accrue des forces de l’ordre face aux risques naturels. La prévention et la répression se conjuguent pour limiter les comportements dangereux, tout en protégeant les zones naturelles sensibles et la tranquillité publique.