Le géant de l’agroalimentaire italien Ferrero, connu pour ses marques emblématiques telles que Nutella, Kinder et Ferrero Rocher, s’apprête à renforcer sa présence sur le marché américain en finalisant le rachat du groupe américain WK Kellogg, spécialisé dans les céréales pour petit-déjeuner. Selon plusieurs sources, cette opération, estimée à environ 3,1 milliards de dollars (dette comprise), marque une étape stratégique pour Ferrero dans sa politique d’expansion aux États-Unis.
Les deux entreprises ont signé un accord définitif, comprenant le paiement de 23 dollars par action. Cette prime de 31 % par rapport au cours de clôture de WK Kellogg s’accompagne d’une approbation déclarée des conseils d’administration des deux groupes, ainsi que d’une majorité d’actionnaires. Une fois finalisée, l’entreprise américaine deviendra une filiale à part entière du groupe italien, renforçant ainsi sa diversification et sa croissance sur un marché clé.
Une opération stratégique pour le groupe italien
Ce rachat s’inscrit dans la volonté de Ferrero de développer ses activités aux États-Unis, où il a déjà réalisé d’importantes acquisitions, notamment celle des activités de confiserie américaines du groupe Nestlé pour 2,8 milliards de dollars en 2018. Avec cette nouvelle opération, Ferrero souhaite étendre son portefeuille de produits, notamment dans le secteur des céréales, un segment où WK Kellogg s’impose comme un acteur majeur.
De son côté, WK Kellogg, qui avait déclaré en 2021 son intention de se diviser en trois entités, n’en exploite aujourd’hui que deux : WK Kellogg (céréales) et Kellanova (snacks), cette dernière étant également au cœur d’une tentative de rachat par Mars pour 36 milliards de dollars. La filiale Kellanova conserve des marques populaires telles que Pringles, Cheez-It, et Rice Krispies.
Les enjeux réglementaires et financiers
L’opération, entièrement financée en liquide, doit encore recevoir l’approbation des actionnaires de WK Kellogg et des autorités réglementaires, notamment en raison de l’importance de la transaction. La Commission européenne a récemment ouvert une enquête pour craindre des impacts possibles sur les prix afin de protéger les consommateurs dans un contexte d’inflation alimentaire élevée. La finalisation de l’acquisition est désormais envisagée pour la fin de l’année 2024 ou le début 2025.
Ce mouvement témoigne de la stratégie de Ferrero visant à consolider sa position dans le secteur de l’agroalimentaire à l’échelle mondiale, en particulier dans un marché américain très concurrentiel et en pleine mutation.