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La justice espagnole a engagé des poursuites contre **José Antonio Urruticoechea**, connu sous le nom de **Josu Ternera**, en tant que leader présumé de l’organisation terroriste ETA. Cette décision a été rendue par le juge **Santiago Pedraz**, qui a précisé les éléments ayant conduit à cette requalification de Ternera, auparavant considéré comme un simple membre de la bande.
Le rôle de Josu Ternera au sein d’ETA
La requalification de Ternera en tant que dirigeant repose sur des preuves, notamment une analyse acoustique confirmant qu’il était l’un des terroristes ayant lu le communiqué annonçant la fin des activités d’ETA le 3 mai 2018.
Fuite et arrestation
Ternera a fui la justice espagnole en 2002, suite à une convocation du **Tribunal Suprême** concernant son implication dans l’attentat de la maison-caserne de Zaragoza en 1987. Il a été arrêté le 16 mai 2019 dans le sud de la France, lors d’une opération conjointe entre la police française et la **Guardia Civil**. Actuellement, il est en liberté provisoire en France, en attendant plusieurs procès liés à ses activités au sein d’ETA.
Procédures judiciaires en cours
Malgré son rôle important au sein de l’organisation, Ternera n’a pas encore reçu de condamnation en Espagne. Il fait face à trois affaires devant l’Audiencia Nacional, portant sur l’attentat à la maison-caserne de Zaragoza, sur une voiture piégée à l’aéroport de Barajas, et sur le dossier qui vient de le requalifier en tant que dirigeant.
La demande de Dignité et Justice
La montée en grade de Ternera résulte d’une demande de l’association **Dignité et Justice**, qui représente l’accusation populaire. Cette association a sollicité que la requalification de Ternera soit prise en compte, demandant qu’il soit traité comme un dirigeant plutôt que comme un simple membre de l’organisation.
Preuves et documents saisis
À la suite de son arrestation, des documents et des enregistrements audio ont été retrouvés dans son refuge en France, y compris des messages adressés à sa fille et à ses petits-enfants. La **Guardia Civil** a également mis la main sur un document interne d’ETA, destiné à informer les membres sur le processus de dissolution de l’organisation.
Analyse des autorités judiciaires
Les éléments recueillis par la justice ont conduit à la conclusion que Ternera était toujours actif au sein d’ETA jusqu’à l’annonce de sa dissolution. Les juges estiment que sa possession de documents internes et son implication dans des négociations avec des représentants du gouvernement espagnol corroborent sa position de leader au sein de l’organisation terroriste.