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Les arbitrages du Premier ministre François Bayrou pour réduire le déficit du budget de l’État sont attendus en début de semaine prochaine. Plusieurs départements en difficulté financière, dont l’Aisne, redoutent un nouveau coup de rabot sur leurs subventions, alors que des infrastructures essentielles comme des collèges et des routes se dégradent faute de moyens.
Des infrastructures en péril
Le principal du collège Montaigne à Saint-Quentin (Aisne) a dressé un état des lieux alarmant concernant les dégradations de son établissement. « L’eau ruisselle le long du poteau métallique, ce qui crée des infiltrations d’eau », souligne-t-il. Cette situation rend l’enseignement de plus en plus difficile, surtout pendant les périodes de forte chaleur.
Une professeure de mathématiques ajoute : « On a des salles où le sol est démonté, il fait très chaud dans les salles, on n’a pas de volets, on n’a rien pour travailler dans de bonnes conditions. » Un élève témoigne également : « L’hiver, il fait très froid dans les salles de classe, même les radiateurs ne suffisent pas ».
Des travaux en attente
Des travaux de rénovation sont prévus depuis 2011 pour le département de l’Aisne, notamment pour ses routes. Une route traversant la commune d’Estrées est en chantier depuis sept ans, et les habitants commencent à perdre patience. « Le plus gros problème, c’est le bruit. Quand des camions passent à toute vitesse, ma maison tremble », explique une résidente. Le coût total des travaux s’élève à 1 million d’euros, soit 200 000 euros de plus que prévu.
Une situation financière préoccupante
L’Aisne fait partie des 15 départements en grande difficulté financière. Actuellement, 72 % de son budget est dédié aux dépenses sociales, notamment au Revenu de Solidarité Active (RSA), sans compensation adéquate de l’État. Nicolas Fricoteaux, président du département, appelle à l’aide. « Il faut sans doute un fonds de soutien exceptionnel pour les départements les plus en difficulté, mais également, il faut structurellement réformer le financement des départements, notamment des politiques sociales », déclare-t-il.
Les départements attendent avec impatience les annonces de François Bayrou sur le budget, prévues mi-juillet.