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La trilogie criminelle Pusher de Nicolas Winding Refn, souvent oubliée lors de sa première sortie, fait son grand retour dans les salles obscures. Grâce au distributeur The Jokers, cette série de thrillers, initiée il y a près de trente ans, est présentée dans une version restaurée en 4K, ayant conservé toute sa puissance. Les films Pusher (1996), Pusher 2. Du sang sur les mains (2004) et Pusher 3. L’ange de la mort (2005) ont marqué l’histoire du cinéma danois en révélant le talent de Refn et de l’acteur Mads Mikkelsen.
Nicolas Winding Refn : un cinéaste audacieux
Nicolas Winding Refn, souvent abrégé en NWR, s’est imposé comme un auteur audacieux dans le paysage cinématographique danois. Après avoir connu le succès avec Drive (2011) et Bronson (2009), il s’est fait remarquer pour son style punk, innovant et souvent ultraviolent. Son approche singulière du cinéma lui a valu un prix de la mise en scène à Cannes en 2011, mais ses débuts remontent à Pusher, un projet qu’il a mené sans expérience préalable.
Le tournage de Pusher
Avec un budget modeste de 500 000 euros, NWR a fait le choix délibéré de ne pas glamouriser le milieu criminel. Il s’est entouré de véritables acteurs du monde interlope, intégrant de vrais dealeurs et des toxicomanes dans son casting. Le tournage, débuté en hiver 1995 dans les rues de Copenhague, a été réalisé sans autorisation, ajoutant à l’authenticité brute de l’œuvre. NWR a opté pour le format Super 16, conférant un aspect quasi documentaire à son film.
Pour le rôle principal, il a engagé Kim Bodnia, tandis que Mads Mikkelsen, alors un danseur de 30 ans, a été choisi pour incarner Tonny, un personnage au parcours chaotique. Le cast a également inclus Zlatko Buric, qui joue le rôle de Milo, le baron de la drogue local.
Une trilogie emblématique
La trilogie Pusher dépeint une descente aux enfers à travers le prisme de la vie criminelle. Le premier film a rencontré un succès immédiat au Danemark, même s’il a été difficilement distribué à l’international. NWR a continué à construire son univers avec deux suites, abordant des thèmes de violence et de rédemption. Pusher II explore la vie de Tonny, fraîchement sorti de prison, tandis que Pusher III met en avant Milo, un personnage complexe mêlant la vie familiale et le crime.
Un événement cinématographique
La restauration de ces films en 4K a suscité un regain d’intérêt pour cette œuvre culte. Les projections en salle promettent une expérience immersive et inoubliable. NWR, ayant participé activement à cette restauration, souligne l’importance de la trilogie dans son parcours artistique. Selon lui, elle représente le meilleur de son travail.
La trilogie Pusher est désormais à l’affiche depuis le 9 juillet, offrant l’opportunité de redécouvrir ces chefs-d’œuvre du cinéma danois, souvent imités mais jamais égalés.