Table of Contents
Des experts internationaux commencent ce lundi des fouilles sur le site d’un ancien foyer pour mères célibataires en Irlande, où des centaines de bébés ont trouvé la mort dans l’anonymat. Ces fouilles visent à identifier les restes de 796 enfants décédés dans des conditions méconnues.
Un passé sombre à Tuam
Entre 1925 et 1961, 796 bébés et jeunes enfants ont perdu la vie dans l’institution pour jeunes mères à Tuam, dans l’ouest de l’Irlande. Ce foyer, géré par l’Église, accueillait des femmes enceintes hors mariage, souvent séparées de leurs enfants après la naissance. Les décès étaient dissimulés, et les corps étaient enterrés dans une fosse commune, sans aucune sépulture.
Un combat pour la vérité
La découverte tragique de ces décès a été révélée par Catherine Corless en 2014. En enquêtant sur le sort de ses élèves issus de ce foyer, elle a découvert des documents qui attestent de la mort de 796 enfants, enterrés sans cérémonie. « Je n’avais aucune idée de ce que j’allais découvrir », a-t-elle confié.
Une enquête nationale
Des enquêtes gouvernementales ont révélé que 56 000 femmes célibataires et 57 000 enfants avaient fréquenté 18 foyers similaires en Irlande entre 1922 et 1998, avec environ 9 000 décès signalés. Les autorités avaient été alertées dans les années 1970, mais l’affaire avait été étouffée, rendant la quête de justice encore plus difficile.
Fouilles en cours pour rendre justice
Les fouilles, qui pourraient durer près de deux ans, ont débuté après l’adoption d’une loi en 2022. Des experts venus de différents pays, dont la Colombie, l’Espagne et le Canada, travailleront avec l’équipe locale pour identifier les restes. Des échantillons d’ADN ont été collectés auprès de familles de victimes pour aider à établir les identités.
Défis et enjeux des fouilles
Niamh McCullagh, consultante médico-légale, souligne que le caractère aléatoire des enterrements complique les recherches. La tâche est unique en raison du grand nombre de restes humains à identifier, et l’équipe espère apporter un peu de dignité à ces enfants oubliés.