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Dans un contexte marqué par une hausse du taux de réussite au baccalauréat 2025, la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a annoncé la mise en place de nouvelles instructions visant à encadrer les modalités de correction de l’examen. Ces mesures interviennent pour garantir la crédibilité et le juste reflet du niveau des candidats, face à une progression notable des résultats ces dernières années.
Une augmentation du taux de réussite qui suscite des interrogations
Le cru 2025 du baccalauréat affiche un taux de réussite de 91,8 %, en légère hausse de 0,4 point par rapport à l’année précédente, selon le ministère de l’Éducation nationale. Si cette évolution témoigne d’un bon niveau général, elle soulève également des questions relatives à la qualité de la correction et à la valeur de l’examen en tant que véritable évaluation des compétences acquises en terminale.
Une circulaire pour réduire la suspicion sur le niveau réel du bac
Face à ces préoccupations, Élisabeth Borne a indiqué qu’elle allait prochainement envoyer une circulaire aux établissements scolaires, afin d’encadrer strictement les consignes de correction. La ministre a précisé : « J’ai vu dans la presse des consignes de bienveillance excessive qui pouvant être données dans les corrections, mais elles ne viennent pas de la rue de Grenelle. » Elle souhaite ainsi éviter toute impression de favoritisme ou de dévalorisation de l’examen.
« Il est crucial qu’on n’ait pas une suspicion sur le niveau du bac », a-t-elle insisté, soulignant l’importance de garantir que cet examen reflète un véritable niveau de compétence et de connaissances. La directive visera à maintenir l’exigence, tout en assurant que le diplôme reste un véritable sésame pour l’enseignement supérieur.
Un enjeu de justice et de responsabilité pour l’avenir des jeunes
La ministre a également rappelé que « le bac doit reconnaître un niveau de connaissances acquis en terminale », et que « ce n’est pas un diplôme que l’on doit distribuer à tout le monde ». Elle a exprimé la nécessité que les jeunes ayant obtenu le diplôme aient toutes leurs chances de réussir dans la poursuite d’études. Tout en félicitant les 680 000 nouveaux bacheliers et les 725 000 collégiens ayant décroché leur brevet cette année, elle a souligné la responsabilité qu’a la pédagogie dans la crédibilité de l’examen.
Par ailleurs, Élisabeth Borne a évoqué la nécessité d’étudier les raisons pour lesquelles le taux de réussite a augmenté depuis la crise de la Covid-19. « J’ai demandé à mes services de trouver les causes de cette hausse afin d’adapter éventuellement nos mesures », a-t-elle indiqué, laissant entrevoir un suivi attentif de ces tendances.