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Au large de Sydney, la ville la plus peuplée d’Australie, la hausse des températures océaniques influence la migration saisonnière des requins-bouledogues, augmentant ainsi le risque d’interaction avec les humains.
Une présence prolongée des requins-bouledogues
Avec le réchauffement des eaux, les requins-bouledogues passent de plus en plus de temps près des côtes de Sydney. Une étude récemment publiée dans _Science of the Total Environment_ souligne que ces prédateurs marins pourraient même s’installer à l’année dans cette région. Les chercheurs indiquent que les requins-bouledogues, qui sont généralement des espèces migratrices, changent leurs habitudes. En hiver, lorsque la température de l’eau descend en dessous de 19 °C, ils migrent vers le nord pour trouver des eaux plus chaudes au Queensland. Cependant, le réchauffement des eaux côtières les incite à rester plus longtemps au large de Sydney.
Analyse des migrations
Une analyse de quinze années de suivi acoustique de 92 requins migrateurs marqués autour de la plage bondée de Bondi Beach et du port de Sydney a révélé que les requins passent en moyenne quinze jours de plus en été par rapport à 2009. L’écologue Nicolas Lubitz, chercheur à l’université James Cook en Australie et premier auteur de l’étude, explique : « S’ils restent plus longtemps, cela signifie que les humains et les proies restent plus longtemps en leur présence. »
Conséquences pour l’écosystème
Cette prolongation de la présence des requins-bouledogues pourrait avoir des effets notables sur les écosystèmes locaux. Bien que les attaques de requins soient rares en Australie, la probabilité d’interactions entre ces prédateurs et les humains augmente. Les statistiques révèlent que la majorité des blessures graves proviennent de trois espèces : les requins-bouledogues, les grands requins blancs et les requins-tigres.
Impact du dérèglement climatique
Le dérèglement climatique pourrait également influencer les schémas de reproduction des requins. De jeunes requins sont récemment apparus dans des rivières au sud de l’Australie, suggérant des changements dans leurs comportements migratoires et reproductifs.
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