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Les épillets, un danger silencieux pour nos animaux cet été

by Sara
Les épillets, un danger silencieux pour nos animaux cet été
Suisse

Présents en masse dans les parcs et les espaces verts, les épillets passent souvent inaperçus. Pourtant, ces petites graminées représentent un véritable danger pour les animaux domestiques, car elles s’infiltrent dans les oreilles, les pattes ou le nez des chiens et chats, provoquant infections et urgences vétérinaires.

Les risques liés aux épillets

Issus de la famille des graminées, comme le blé ou l’orge, les épillets deviennent dangereux une fois secs. Munis de petits crochets rigides, ils s’accrochent facilement aux poils des animaux et peuvent pénétrer dans leur peau, leurs oreilles ou leur nez. « Ils ont une forme de parapluie. Dès qu’ils pénètrent dans la muqueuse, dans la peau, ils ne reviennent plus en arrière », explique Mélanie Metzger, responsable du service d’urgences de la Clinique Vétélys.

Ces incidents peuvent provoquer des infections, des abcès, des lésions internes, voire des urgences vétérinaires. « Quand on inhale des épillets, ils peuvent se loger au fond des bronches, créer un abcès à l’intérieur des poumons, et cela peut avoir des conséquences dramatiques », souligne-t-elle.

Actuellement, à la Clinique Vétélys, une dizaine de consultations liées aux épillets sont traitées chaque semaine. Dans certains cas, une anesthésie générale est nécessaire pour retirer le corps étranger logé dans le corps du chien ou du chat.

Une plante omniprésente dans les parcs genevois

Les épillets se trouvent un peu partout à Genève, surtout quand il fait chaud. Cette plante indigène se fait facilement une place dans les parcs, notamment aux abords des espaces dédiés à la biodiversité.

Les épillets se trouvent souvent aux abords des espaces dédiés à la biodiversité. [RTS]

Pour les propriétaires de chiens, il y en a trop, dénonce Alexandra Arbus, présidente de Nature Montbrillant. Selon elle, la cohabitation entre chiens et espaces verts est déjà compliquée à Genève. Limités aux trottoirs et aux parcs à chiens, les animaux n’ont souvent pas accès aux zones herbeuses. « Alors, le bitume plus les épillets, ce n’est vraiment pas idéal. Je pense qu’il y aurait des choses à faire, plutôt que de simplement se retrancher derrière le fait que c’est une plante indigène », déplore-t-elle.

Epillets en ville, la nature reprend ses droits

Des tontes sont effectuées par la Ville dans les parcs à chiens et le long des chemins. Mais pour de nombreux propriétaires, cela reste insuffisant. Le Service des espaces verts de la Ville reçoit d’ailleurs plusieurs plaintes chaque semaine.

Cependant, la Ville de Genève ne prévoit pas de revenir en arrière. Elle souhaite au contraire augmenter les surfaces dédiées à la faune et à la flore locales, dans une logique de promotion de la biodiversité. « Si nous voulions réellement lutter contre les épillets, il faudrait utiliser des produits phytosanitaires sélectifs. Ce qui n’est plus du tout d’actualité: nous n’en utilisons plus depuis plusieurs années », affirme Jennifer Ghezala-Römer, responsable de l’entretien et adjointe de direction du Service des espaces verts.

Selon elle, ces zones naturelles ne devraient pas poser un problème, car les chiens et les chats sont censés rester sur les chemins balisés ou dans les espaces qui leur sont réservés.

Prévention et sécurité pour les animaux

Face à ces risques, la prévention reste donc essentielle. Pour éviter que les épillets ne deviennent dangereux, il est recommandé d’inspecter soigneusement ses animaux après chaque balade.

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