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Dans le film *Wolf*, sorti en 1994, Jack Nicholson incarne un éditeur trahi qui, après avoir été mordu par un loup, se transforme en créature puissante et sauvage. Ce long-métrage de Mike Nichols, souvent sous-estimé, présente un mélange d’horreur gothique et de comédie intellectuelle, offrant une réflexion intéressante sur la nature humaine.
Un projet prometteur
La sortie de *Wolf* a suscité un grand intérêt à Hollywood, particulièrement avec Nicholson dans le rôle principal aux côtés de Michelle Pfeiffer. Le film devait initialement sortir en mars, mais Columbia Pictures a décidé de le programmer pour juin, espérant en faire un blockbuster estival face à *Le Roi Lion* de Disney.
Malheureusement, le succès commercial escompté ne s’est pas matérialisé, la concurrence étant trop forte. De plus, les coûts de promotion n’étant pas inclus dans le budget, le studio n’a pas pu récolter les bénéfices espérés.
Une histoire inspirante
Le film trouve son origine dans un rêve du poète Jim Harrison, qui a inspiré le producteur Douglas Wick. Ce dernier a partagé que Harrison s’était réveillé durant une nuit de pleine lune, galvanisé par l’énergie de la nuit. Cependant, le scénario initial devait être réécrit pour mieux convenir au format cinématographique, ce qui a conduit à l’embauche de Wesley Strick pour apporter des modifications.
Un mélange d’humour et de drame
Le duo Nichols-May, célèbre pour son humour, a su injecter une légèreté au récit. Will Rendall, interprété par Nicholson, est un éditeur en chef qui, après avoir été mordu par un loup, développe des sens acérés. Cette transformation survient alors qu’il est confronté à un rival, Stewart Winton, incarné par James Spader, qui le remplace dans une maison d’édition en difficulté.
Les interactions entre les personnages, notamment entre Will et Laura Alden (Michelle Pfeiffer), sont riches en esprit et en tension, apportant une profondeur inédite à une histoire qui aurait pu n’être qu’une simple horreur.
Une esthétique gothique
Le film fait écho à des classiques du genre, comme *Le Loup-garou* et *La Belle et la Bête*. La direction artistique, avec des bureaux qui évoquent une atmosphère désuète, contribue à son charme unique. Les séquences filmées dans le Bradbury Building ajoutent une touche de mystère et de nostalgie.
Le maquillage de Jack Nicholson, réalisé par Rick Baker, est également un point fort. Bien qu’il ne soit pas particulièrement spectaculaire, cette décision a été prise pour renforcer le thème de la bête intérieure, un élément central du film.
Une exploration de la nature humaine
Dans *Wolf*, Mike Nichols tente d’explorer la dualité de la nature humaine, illustrée par la transformation de Will en loup. La plupart des personnages révèlent leurs instincts primaires à travers leurs interactions, et le film aborde des thèmes tels que la puissance, la séduction et la survie.
Le dénouement, où Laura s’enfonce dans la forêt avec Will, souligne la connexion entre l’amour et la sauvagerie, laissant le spectateur réfléchir sur ses propres passions et instincts.
Le film *Wolf* reste un chef-d’œuvre méconnu, fusionnant habilement horreur et comédie, et invitant à une réflexion profonde sur nos désirs et notre nature animale. Il est disponible en VSD sur la plupart des plateformes.