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Le débat sur l’utilisation de la géo-ingénierie est d’une actualité brûlante, en particulier à une époque où la planète subit un réchauffement climatique sans précédent. Avec la Cour internationale de justice rappelant aux États leur obligation de réduire les émissions de gaz à effet de serre, la nécessité d’actions concrètes devient de plus en plus pressante. Faute d’interventions significatives, le seuil de +1,5 °C pourrait être atteint, entraînant des conséquences irréversibles.
Les efforts des scientifiques pour contrer le réchauffement
Les scientifiques explorent diverses approches pour ralentir le réchauffement climatique, y compris des solutions radicales telles que la modification du rayonnement solaire (MRS). Cette technique fait partie des initiatives d’ingénierie climatique, visant à manipuler les processus naturels pour moduler le climat de la Terre.
Des questions éthiques et environnementales soulevées
La MRS, bien que considérée comme une option de dernier recours, suscite de vives controverses. Les critiques soulignent l’incertitude quant aux impacts environnementaux et sociétaux de telles interventions. Cependant, certains défenseurs estiment que face à l’urgence climatique, il est crucial d’explorer toutes les possibilités, même celles qui semblent risquées.
Une expérimentation secrète à l’université de Washington
Récemment, une équipe de l’université de Washington a mené des expérimentations en toute discrétion. En 2024, après avoir pris connaissance des recherches, les autorités d’Alameda, en Californie, ont demandé l’arrêt d’un projet qui visait à injecter des particules éclaircissantes dans les nuages. Ce projet, connu sous le nom de Marine Cloud Brightening, aurait pu préparer le terrain pour une intervention à grande échelle, couvrant une zone équivalente à Porto Rico.
Le fonctionnement du programme Marine Cloud Brightening
Le programme Marine Cloud Brightening consistait à pulvériser de l’eau salée dans l’atmosphère depuis des navires, transformant cette brume en gouttelettes salines. Ces gouttelettes serviraient de noyaux de condensation, entraînant la formation de nuages plus blancs et réfléchissants, capables de renvoyer une partie des rayons solaires dans l’espace.
D’autres initiatives de géo-ingénierie
Des projets similaires à ceux des États-Unis sont en cours au Royaume-Uni, où une agence a récemment investi 60 millions de dollars (environ 52 millions d’euros) dans cinq recherches visant à lutter contre le réchauffement climatique. Ces recherches incluent l’éclaircissement des nuages marins et des projets de regel de l’Arctique. Néanmoins, le manque de compréhension des impacts environnementaux demeure un obstacle majeur à leur adoption.