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Une tempête secoue actuellement la scène politique et économique américaine suite à une décision controversée du président Donald Trump concernant les chiffres de l’emploi publiés par une agence stratégique. Ce vendredi 1er août, Trump a demandé le renvoi immédiat de la commissaire du Bureau fédéral des statistiques, Dr. Erika McEntarfer, accusant cette dernière de manipulation des données en faveur de l’administration Biden, notamment en lien avec la publication de résultats décevants sur le marché du travail.
Une décision vivement critiquée et perçue comme alarmante
Le président américain a affirmé sur sa plateforme Truth Social que ces chiffres étaient « truqués » et « gonflés » pour donner une image dégradée de l’économie et favoriser la candidature démocrate. Il a également dénoncé une pratique qu’il assimile à celle d’un pays autoritaire, en accusant McEntarfer d’avoir truqué les statistiques pour avantager ses opposants politiques.
Ce renvoi précipité a suscité une vague de critiques venant de divers horizons, notamment de figures économiques et politiques. Larry Summers, ancien ministre des Finances, a qualifié cette décision de « dangereuse » et de caractéristique des pays autoritaires, tandis que le sénateur Bernie Sanders a dénoncé une « tentative de manipuler les chiffres » pour servir des intérêts politiques personnels.
Les chiffres économiques, une source de tension
Le contexte économique actuel est marqué par une baisse significative des statistiques de l’emploi, révélée dans le rapport mensuel publié ce vendredi. Les chiffres ajustés pour mai et juin montrent une création d’emplois au plus bas depuis la pandémie de Covid-19 : seulement 19 000 nouveaux postes en mai et 14 000 en juin, bien en dessous des prévisions.
Les économistes soulignent que ces révisions considérables s’écartent des tendances habituelles, renforçant une perception de dégradation rapide du marché du travail. Heather Long, économiste à Navy Federal Credit Union, indique que « le marché du travail se détériore rapidement » et que la baisse des chiffres est bien plus importante que la normale, avec 258 000 emplois évaporés des statistiques sur deux mois seulement.
Réactions et implications
La démarche de Donald Trump a été notamment dénoncée par William Beach, ancien responsable du même organisme sous l’administration précédente, qui a estimé que ce renvoi était « un précédent dangereux » et une atteinte à la mission du bureau. Larry Summers a insisté sur le fait que la suppression des ressources consacrées aux agences statistiques favorise une situation qui se rapproche d’un régime autoritaire.
Par ailleurs, la démission d’Adriana Kugler, gouverneure de la Fed, intervient dans un contexte dans lequel la banque centrale a décidé de maintenir ses taux inchangés à plusieurs reprises, face à un marché du travail qui semble se détériorer. Donald Trump a indiqué qu’il était « très heureux » de pouvoir faire entrer une nouvelle personne à la Fed, tout en continuant à critiquer son président, Jerome Powell, sur sa plateforme.
Un climat de suspicion autour de l’économie américaine
Ce contexte alimente la méfiance quant à la fiabilité des chiffres officiels, alors que le gouvernement et l’opposition s’accusent mutuellement de manipulation à des fins politiques. La controverse rappelle également la tension continue entre la volonté de transparence et l’utilisation stratégique des statistiques économiques dans une période de crise potentielle.