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Le coût des franchises médicales pourrait bientôt connaître une augmentation, passant de 1 euro à 2 euros par boîte de médicament. C’est ce qu’a avancé Yannick Neuder, ministre chargé de la Santé et de l’Accès aux soins, lors d’une interview le jeudi 31 juillet. Cette proposition s’inscrit dans le cadre des efforts du gouvernement pour réaliser 5,5 milliards d’euros d’économies dans le secteur de la santé pour le budget 2026. Les franchises médicales, qui représentent les sommes restant à la charge des assurés, sont clairement ciblées.
Un montant encore en discussion
Yannick Neuder a précisé que le montant final de cette augmentation « n’est pas fixé, ça fait partie des discussions ». Il souhaite que ce tarif soit « soutenable pour tout le monde : pour les entreprises, pour l’Assurance-maladie, pour les patients ». Toutefois, il a insisté sur le fait que tout cela « n’est pas gratuit » et que le financement provient des impôts des citoyens.
Un précédent et un plafond à envisager
La franchise a déjà été augmentée en mars 2024, passant de 50 centimes à 1 euro. Actuellement, le montant total à régler sur une année est limité à 50 euros, mais le gouvernement envisage de porter ce plafond à 100 euros. Cette évolution vise à mieux réguler les coûts du système de santé.
Réorganisation nécessaire du système de santé
Yannick Neuder a également souligné que « notre système a besoin de se réorganiser ». Selon lui, si la situation actuelle continue, cela pourrait conduire à « l’insolvabilité du système, avec l’impossibilité à terme de financer les retraites et le remboursement des médicaments ». Par ailleurs, les dépenses dans le secteur de la santé pourraient augmenter de « dix milliards d’euros » l’année prochaine.
Responsabiliser les assurés
Dans un entretien récent, Catherine Vautrin, ministre de la Santé, a justifié cette hausse des franchises médicales sur les médicaments et des participations forfaitaires lors des consultations. Elle a indiqué que cela vise à « responsabiliser les assurés ». En effet, ces franchises seront désormais versées directement au comptoir des pharmacies, rendant leur incidence plus visible pour les patients.
Exemptions et impact sur les patients
Dans la majorité des cas, cette participation n’est pas directement demandée aux patients, mais déduite de leurs futurs remboursements par l’Assurance maladie. Cela peut parfois passer inaperçu pour les assurés. Il est à noter que les moins de 18 ans, les femmes en congé maternité ainsi que les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire ou de l’aide médicale d’État en sont exemptés.