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Milorad Dodik, le chef politique des Serbes de Bosnie, a vu sa condamnation confirmée par la Cour d’appel de Bosnie, qui a statué ce vendredi 1er août. Il écope d’une peine d’un an de prison et de six ans d’inéligibilité pour avoir enfreint les décisions du Haut Représentant international, chargé de superviser l’accord de paix de 1995 en Bosnie-Herzégovine.
Contexte de la condamnation
La Cour a retenu que Dodik avait promulgué, en juillet 2024, deux lois interdisant la mise en œuvre sur le territoire de la Republika Srpska des décisions du Haut Représentant et des jugements de la Cour constitutionnelle de Bosnie. Cette décision est sans précédent dans un pays encore profondément divisé par son passé de guerre.
Réactions à la décision judiciaire
Dans un communiqué, la Cour a indiqué que _«la copie écrite du jugement a été envoyée aux parties le 1er août 2025, et aucun appel n’est autorisé contre ce même verdict»_. La condamnation de Dodik est d’autant plus significative dans le contexte politique actuel, où la vie législative et administrative de la Bosnie est étroitement surveillée par un Haut Représentant international. Actuellement, ce poste est occupé par l’Allemand Christian Schmidt, que Dodik critique ouvertement.
Impacts sur la politique bosnienne
Peu après la décision, l’Union européenne a appelé _«toutes les parties»_ à respecter le verdict, soulignant son caractère contraignant. De son côté, Dodik a accusé Bruxelles d’avoir _«orchestré»_ sa condamnation et a annoncé son intention de saisir la Cour constitutionnelle de Bosnie-Herzégovine pour suspendre l’exécution de la peine.
Réactions de Milorad Dodik
Lors d’un rassemblement à Banja Luka, Dodik avait exprimé son mépris pour le jugement, déclarant qu’il n’était _«coupable de rien»_. Il a également incité le Parlement de la Republika Srpska à adopter des lois restreignant l’autorité policière et judiciaire centrale, ce qui a entraîné l’ouverture d’une enquête pour _«attaque contre l’ordre constitutionnel»_.
Conclusion de l’affaire
Cette saga judiciaire souligne la fragilité de la situation politique en Bosnie et l’impact des décisions internationales sur les dynamiques internes. La condamnation de Dodik pourrait avoir des répercussions significatives sur l’avenir politique de la région.