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Le dossier visant Achraf Hakimi connaît un tournant décisif. Après avoir été transféré du parquet de Créteil à celui de Nanterre en 2023, l’affaire a été instruite durant plusieurs mois. Elle repose sur une plainte déposée le 26 février 2023 par une jeune femme prénommée Amélie, un nom d’emprunt utilisé par _L’Équipe_ pour préserver son anonymat. Les faits évoqués remonteraient à la nuit du 24 au 25 février, au domicile du joueur, avec pour accusation un viol par pénétration digitale.
Une épée de Damoclès avant la CAN
Achraf Hakimi pourrait bientôt être jugé pour viol devant la cour criminelle des Hauts-de-Seine. Si la décision finale du magistrat instructeur reste attendue, le champion d’Europe, qui nie fermement les faits, risque jusqu’à quinze ans de prison en cas de condamnation. Cette procédure marque une étape importante dans une affaire suivie de près.
Cette situation intervient alors que la Coupe d’Afrique des Nations approche à grands pas, prévue dans cinq mois au Maroc. En tant que capitaine de sa sélection, le Lion de l’Atlas porte sur ses épaules les espoirs de tout un peuple désireux de triompher à domicile. Ce contexte sportif sensible ajoute une dimension particulière à cette affaire judiciaire.
Entendu, Kylian Mbappé raconte les faits
En avril 2023, Kylian Mbappé a été entendu par les enquêteurs à propos de cette affaire impliquant son ancien coéquipier du PSG, Achraf Hakimi. Très proche du joueur marocain, il a rapporté les propos échangés entre eux concernant cette nuit controversée. « Il m’a dit qu’il y avait eu des caresses mutuelles sur des parties intimes, mais qu’à aucun moment, il n’avait ressenti un refus de la part de cette jeune femme (…) Il m’a dit que finalement ils n’avaient pas couché ensemble sans me dire pour quelle raison », a-t-il confié selon _L’Équipe_.
Face à la juge, le Marocain a tenu à nuancer ce qu’il avait exprimé à son ami. Il a précisé que pour lui, des caresses intimes ne signifiaient pas un acte sexuel explicite, mais plutôt des gestes tendres comme toucher le dos ou les cheveux. Son avocate, Me Fanny Colin, maintient qu’aucun comportement déplacé n’a eu lieu. Les contradictions dans les déclarations d’Amélie, relevées au fil des auditions, ont également été soulevées durant l’instruction. Interrogée sur ces versions différentes, la plaignante a tenté d’expliquer ses oublis. « Je ne me rappelle plus trop. C’est flou. J’ai pas envie d’être incohérente, pas envie d’inventer », a-t-elle déclaré, laissant planer une zone d’ombre sur le déroulé exact des faits.
Affaire Achraf Hakimi : des récits qui s’opposent
Les témoignages divergent quant à l’utilisation du téléphone d’Amélie durant la soirée chez Achraf Hakimi. Ce dernier affirme qu’elle a bien consulté son portable à plusieurs reprises, tandis qu’elle-même nie avoir pris son téléphone pendant les faits. Pour expliquer certains messages inquiétants adressés à son amie Nadia, comme « il me viole » ou « j’arrive pas à partir », Amélie précise : « C’est une façon de parler. Ça ne pouvait pas du tout être pendant les faits. Il n’y a pas une seule fois où j’ai pris mon téléphone pendant que ça se passait ».
Elle ajoute avoir eu du mal à exprimer son souhait de partir, préférant minimiser la situation. « Je voulais faire genre : c’était pas grave. Aussi, je voulais pas faire la fille traumatisée. Je savais pas comment partir. C’était plus ça. Mais il me retenait pas du tout », confie-t-elle, cherchant à justifier la portée de ses messages, qui contrastent avec les versions données par celui qui vient tout juste de remporter la Ligue des Champions avec le PSG.