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Le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé qu’il imposerait un tarif douanier de 100 % sur les semi-conducteurs importés de l’étranger. Cependant, des exemptions seront accordées aux entreprises ayant investi aux États-Unis.
Lors d’une déclaration à la presse depuis le Bureau ovale mercredi soir, Trump a précisé : « Nous allons imposer un tarif d’environ 100 % sur les puces et les semi-conducteurs, mais si vous construisez aux États-Unis d’Amérique, il n’y aura pas de taxe, même si vous construisez sans encore produire. »
Réactions et contexte
Cette annonce intervient peu après une déclaration distincte indiquant qu’Apple investirait 600 milliards de dollars aux États-Unis. Toutefois, cette mesure n’a pas surpris les observateurs américains.
Mardi, Trump avait déjà indiqué à CNBC son intention de dévoiler un nouveau tarif sur les semi-conducteurs « dans la semaine à venir », sans donner davantage de détails.
Au Bureau ovale, peu d’informations ont été communiquées concernant le mode d’application et le calendrier précis de ces taxes. Cependant, les grandes puissances asiatiques du secteur des semi-conducteurs ont rapidement réagi face à l’impact potentiel.
Exemptions pour les principaux fabricants asiatiques
Taïwan, où se trouve le plus grand fabricant mondial de puces, TSMC, a indiqué que cette entreprise serait exemptée des nouveaux tarifs en raison de ses investissements aux États-Unis.
Liu Chin-ching, responsable du Conseil national du développement taïwanais, a déclaré devant la législature que « puisque le principal exportateur taïwanais est TSMC, qui possède des usines aux États-Unis, cette entreprise est exemptée. »
En mars, TSMC, fournisseur notamment d’Apple et de Nvidia, avait annoncé une augmentation de ses investissements américains à hauteur de 165 milliards de dollars pour développer ses activités de fabrication et ses centres de recherche en Arizona.
Situation en Corée du Sud et aux Philippines
La Corée du Sud a également rapidement apaisé les inquiétudes concernant ses principaux fabricants de puces, Samsung et SK Hynix, qui ont investi dans des installations au Texas et en Indiana.
Yeo Han-koo, envoyé commercial sud-coréen, a confirmé que les entreprises sud-coréennes seraient exemptées du tarif. Il a ajouté que Séoul bénéficie déjà de tarifs « favorables » suite à un accord commercial signé avec Washington plus tôt cette année.
Depuis 2022, TSMC, Samsung et SK Hynix font partie des sociétés technologiques étrangères ayant investi aux États-Unis, profitant notamment du CHIPS Act bipartisan signé par l’ancien président Joe Biden. Ce texte offre des milliards de dollars en subventions et crédits d’impôt pour encourager la relocalisation de la production et des investissements.
En revanche, les Philippines risquent d’être durement touchées. Dan Lachica, président de la Fondation pour les industries des semi-conducteurs et de l’électronique aux Philippines, estime que ces tarifs seraient « dévastateurs » car les semi-conducteurs représentent 70 % des exportations du pays.
Portée plus large des tarifs douaniers
Cette nouvelle série de tarifs généraux vise à affecter les partenaires commerciaux des États-Unis et doit entrer en vigueur jeudi. Parallèlement, la Maison-Blanche a ciblé des secteurs spécifiques comme l’acier, l’aluminium, l’automobile et les produits pharmaceutiques avec des tarifs distincts.