Denitsa Ikonomova : Le défi du post-partum sans fard

Accouchement, césarienne et premières réactions

Après une grossesse qu’elle qualifie « d’idéal », Denitsa Ikonomova raconte avoir vécu un accouchement « loin de ses attentes ». Elle confie avoir souhaité « accoucher par voie basse » mais être finalement « partie en césarienne ». Face à ceux qui minimisent cet acte, elle remet les choses au clair : « Je vous le dis : c’est un accouchement. »

La rencontre immédiate avec l’enfant n’a pas été un « coup de foudre » instantané, comme le voudrait une idée reçue. « Quand on accouche, surtout par césarienne, on ne sait plus où on est, on est droguée. » Il lui a donc fallu « du temps pour réaliser ce qui s’est passé », avoue-t-elle, décrivant une période de flottement après la naissance.

Sommeil, allaitement et émotions intenses après l’accouchement

Les semaines et les mois qui suivent la naissance ont mis le corps et l’esprit à rude épreuve. Denitsa précise qu’elle a pu danser jusqu’à « huit mois de grossesse », mais que la période postérieure a été éprouvante, d’autant qu’elle a choisi d’allaiter. « Comme j’ai décidé d’allaiter, ça a été encore plus dur. Sur 24 heures, on ne dort pas beaucoup », confie-t-elle.

Le manque de sommeil est résumé sans détour : « C’est la pire torture du monde, le manque de sommeil. » À cela s’ajoutent « l’anxiété, l’angoisse, la peur », des émotions nouvelles et parfois envahissantes que la jeune mère a dû apprivoiser.

Souhaitant briser le silence sur cette étape, elle explique pourquoi elle a choisi de parler publiquement de son post-partum : « Souvent, les femmes n’en parlent pas, parce que si on savait tout ce qui se passait après l’accouchement, il y a beaucoup de femmes qui se désisteraient à faire des enfants. » Pour elle, il faut cependant « s’accrocher » et garder à l’esprit que « c’est une période qui passe ».

Réaménagement de l’identité, soutien familial et choix de carrière

La maternité a aussi bouleversé son rapport à elle‑même. Denitsa estime ne pas avoir réussi à conserver « (s)a personnalité, (s)a liberté », mais précise s’être « retrouvée d’une autre façon ». Elle évoque une transformation personnelle sans en ajouter d’autres détails.

Le rôle du père apparaît comme un soutien concret dans le quotidien : « Quand je dis « Là, j’en ai marre, je n’ai pas assez dormi », il dit : « Ok mon amour, je prends le bébé » ». Ce relais parental est présenté comme un réconfort important pendant les périodes de grande fatigue.

Sur le plan professionnel, Denitsa Ikonomova annonce une réorientation afin de « se poser un peu plus » : sa « priorité » est désormais sa fille et elle ne reviendra pas à Danse avec les stars en tant que danseuse. Elle évoque le désir de « se reconvertir dans un rôle qui me convient mieux », plaisantant sur l’idée d’être « assise sur une chaise à regarder les autres » : « Ça, ça me convient très, très bien ».

Pourquoi parler du post-partum selon Denitsa Ikonomova

En prenant la parole, la danseuse souhaite que les jeunes mères ne se sentent pas seules face aux difficultés du post-partum. Son témoignage insiste sur la réalité concrète des premiers mois : fatigue extrême, émotions contradictoires et nécessaires ajustements dans la vie personnelle et professionnelle. Elle invite à reconnaître ces épreuves comme temporaires et à valoriser le soutien familial pour traverser cette période.

Le récit de Denitsa rappelle que chaque maternité est singulière — que l’accouchement se déroule par voie basse ou par césarienne — et que les réactions après la naissance peuvent être imprévisibles. Son témoignage vise à ouvrir la discussion et à normaliser les difficultés qui suivent la naissance.