À Mayotte, la visite d’Élisabeth Borne s’inscrit dans les préparatifs de la rentrée 2025. Le vendredi 22 août 2025, puis le lundi 25 août pour la reprise des élèves, la ministre de l’Éducation nationale a tenté de rassurer des fonctionnaires, des élus et des parents en colère face à des établissements encore durement touchés par le cyclone Chido, survenu en décembre 2024. « On accueillera les élèves dans les mêmes conditions qu’avant le cyclone », a-t-elle promis.
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Mayotte: rentrée 2025 dans les mêmes conditions qu’avant le cyclone
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Sur place, Élisabeth Borne a constaté des progrès dans l’état des bâtiments scolaires mais aussi des retards. Au lycée Younoussa-Bamana de Mamoudzou, sur 66 classes, 57 sont opérationnelles huit mois après le cyclone Chido qui avait fait au moins 50 morts en décembre. Bruno Ulrich, responsable des travaux, espère que tout sera prêt le 26 août, mais il reconnaît « encore beaucoup de choses à faire », en raison de retards liés au manque de matériaux.
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À proximité de salles encore en chantier, des classes modulaires ont été installées, tout comme à l’école maternelle de Majicavo-Lamir (Koungou). Huit préfabriqués y ont été installés pour accueillir les élèves de l’école primaire voisine, soufflée par le cyclone qui avait fait au moins 50 morts en décembre. Le maire de la commune, Assani Saindou Bamcolo, souligne que les retards de financement freinent les travaux.
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Concernant le premier degré, Élisabeth Borne a déclaré que « 90 % des élèves pourront être accueillis », à raison de 24 heures de cours par semaine, soit le temps normal. Pour les 10 % restants, certains auront « dix heures au départ » avant de retrouver progressivement un rythme habituel, assure-t-elle.
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Au collège de M’gombani à Mamoudzou, la ministre a rendu visite aux élèves du dispositif « Vacances apprenantes », une semaine de cours de préparation « pour que les élèves démarrent l’année au mieux », selon Élisabeth Borne qui a salué le travail fait pour qu’il y ait « les meilleures conditions possible pour la rentrée ».
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Des classes modulaires et retards d’approvisionnement freinent les travaux
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À proximité de salles encore en chantier, les travaux peinent à se finaliser, et des retards d’approvisionnement en matériaux ralentissent les avancées. Des classes modulaires ont été installées près de l’école Majicavo-Lamir et huit préfabriqués servent d’accueil temporaire pour l’école primaire voisine, touchée par le cyclone. Le maire Assani Saindou Bamcolo rappelle que le financement manque et que les retards persistent.
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Dans ce contexte, les autorités soulignent la nécessité d’un effort collective pour que la rentrée se déroule dans les meilleures conditions possibles, malgré les défis matériels et financiers persistants après le cyclone Chido.