Le ministère américain de la Justice a publié ce vendredi le contenu d’un entretien entre Ghislaine Maxwell et Todd Blanche, ancien avocat du DOJ, dans lequel Maxwell affirme n’avoir « jamais » observé d’attitude inappropriée de Donald Trump. Cette publication intervient alors que l’administration Trump cherche à clore le dossier Epstein et à limiter les polémiques autour de ce financier mort en prison en 2019. Maxwell, condamnée en 2022 à 20 ans de prison pour recrutement de mineures, évoque sa relation avec Epstein et les circonstances entourant sa mort. L’entretien, rendu public après le transfert de Maxwell dans une prison du Texas, alimente les débats sur les liens entre personnalités publiques et le dossier Epstein.
Maxwell dédouane Trump et décrit leur relation comme sociale et cordiale
Dans l’entretien, Maxwell affirme que Donald Trump a toujours été « très cordial et très gentil » avec elle et ajoute qu’elle « admire son exploit extraordinaire d’être devenu président ». Toutefois, elle précise ne pas avoir observé d’agissements inappropriés de la part du président, « Absolument jamais, dans n’importe quel contexte ». Ces déclarations s’inscrivent dans un contexte où le compte rendu des échanges entre Epstein et Trump reste au cœur des analyses médiatiques et politiques. Maxwell détaille aussi que, selon elle, Epstein ne conservait pas de « liste de clients » et qu’elle n’a pas connaissance de chantage visant des personnalités importantes.
Publication du DOJ et réactions autour de l’affaire Epstein
La publication officielle du contenu de l’entretien a été annoncée ce même vendredi 22 août, avec des répercussions immédiates dans le débat public. James Comer, élu républicain au Congrès, a indiqué que le DOJ avait fourni « des milliers de pages de documents liés à Epstein » à une commission de la Chambre des représentants, sans toutefois en dévoiler le contenu. De son côté, l’actuel président a répété qu’il n’avait pas encore envisagé d’accorder une grâce ou une commutation à Maxwell et que « le moment n’était pas venu d’en parler ».
Dans ce cadre, Maxwell apparaît comme une source qui dédouane certaines personnalités tout en réaffirmant sa propre position dans le dossier. Le DOJ a utilisé l’échange pour éclairer les débats autour des accusations initiales et des mécanismes de publication des documents, dans un contexte où les accusations portées contre Epstein et les acteurs impliqués continuent d’alimenter des théories et des polémiques. Maxwell déclare qu’Epstein ne tenait pas de « liste de clients » et nie avoir connaissance d’un quelconque système de chantage à l’égard de personnalités importantes. « À l’exception du nom des victimes, chaque mot est inclus. Rien n’a été enlevé. Rien n’a été caché », a-t-elle assuré lors de l’entretien, selon la retranscription publiée par le DOJ. Elle précise aussi que Donald Trump et Jeffrey Epstein semblaient amis dans un cadre social, tout en indiquant qu’elle ne les avait vus ensemble que dans des contextes publics et sociaux.