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Vacances à la ferme en Suisse : un séjour paisible en pleine nature

by Sara
Suisse

Pour des vacances à la ferme dans le Val Müstair, en Suisse, notre autrice raconte un séjour paisible en famille, entre animaux, prairies et alpages, dans un cadre qui rappelle les romans d’Heidi.

Vacances à la ferme dans le Val Müstair (Suisse) : cadre et atmosphère

Le premier souffle qui nous accueille est un mélange de foin frais et d’odeur d’étable. La première chose que nous faisons est d’enlever nos chaussures pour enfouir nos pieds dans le trèfle encore humide de rosée. «Barfuß», explique l’auteure. «Barfuß!», répond sa fille de presque deux ans, qui sourit à ses orteils nus puis à elle.

Sur les prairies grasses fleurissent des renoncules jaunes, du sauge des prés violet, des œillets pourpres, des lis des champs blancs et de nombreuses autres plantes. Nous sommes assises devant une ferme alpine historique située à 1 500 mètres d’altitude, dans le Val Müstair, en regardant la vallée et les montagnes. Il fait clair, chaud et calme ; seuls bourdonnements d’insectes, le murmure d’un ruisseau de montagne et le tintement des clochettes de trois chèvres naines composent le fond sonore.

À ce paysage s’ajoutent des réminiscences littéraires : «Dem Heidi war es so schön zumute, wie in seinem Leben noch nie. Es trank das goldene Sonnenlicht, die frischen Lüfte, den zarten Blumenduft in sich ein und begehrte gar nichts mehr.» Ces vers de Johanna Spyri, tirés d’une histoire de 1880, viennent spontanément à l’esprit de l’autrice.

Vie à la ferme et interactions avec les animaux

La ferme Pütschai Josom possède des parties de bâtiments vieilles de 900 ans ; la chambre occupée «n’a guère changé depuis 1480», note la conservation des monuments, avec des plafonds bas sculptés et de petites fenêtres ornées de jardinières. La famille Lamprecht – Rico et Vreni – tient la ferme et affirme : «Wir haben hier alles, was wir brauchen».

La première amitié de la petite est avec une chatte couleur champagne nommée Luna, calme et patiente, qui suit l’enfant partout. Dans l’étable vivent les chèvres Alvetern, Flöckli et Mathilda. «Ihre Leibspeise ist wilder Spinat», explique Vreni Lamprecht ; quand les chèvres tirent une botte de ce «manger» des mains de l’enfant, celui‑ci rit et crie «Noch mal» avant de courir en chercher d’autres. L’enfant finit par repartir, Luna à la suite.

S’ajoutent au troupeau Hase Elsa, quelques vaches actuellement à l’alpage et un poulailler ; une fois par jour, l’enfant peut ramasser les œufs dans les nids. Guidée pour faire attention, elle dépose bientôt chaque œuf délicatement dans le panier au lieu de les lancer comme des balles.

Le récit insiste sur la progression de la fillette : jeux avec les fleurs, cueillette de fraises des bois, empilement de cailloux, caresses aux chats, nourrissage des chèvres et immersion des pieds dans le ruisseau donnent confiance et autonomie. «Toll gemacht», lui dit un des paysans lorsqu’elle apporte sa récolte d’œufs, et elle repart fière, portant un brin de foin qu’elle tente d’aider à replacer.

Une excursion en altitude et pratiques d’élevage

Les Lamprecht emmènent la famille plus haut, vers la ferme du fils, où des vaches mères vivent avec leurs veaux. Un veau né deux jours plus tôt peine encore à téter : sur ses «pattes chancelantes», il est ramené à sa mère à plusieurs reprises. «Beide brauchen jetzt Ruhe und Zeit», explique Rico Lamprecht. Lors d’une montée en pick‑up jusqu’à l’alpage situé au‑dessus de la limite forestière, l’auteur indique que l’alpage culmine à 3 000 mètres et que la troupe y passera le reste de l’été ; au programme, vérification des clôtures et travail collectif.

Pendant le trajet, Rico commente : «Kühe sind empfindsame Wesen. Besonders Mutterkühe haben starke Instinkte und spüren herannahende Gefahren viel eher als wir.» Il relate aussi l’importance des liens sociaux entre animaux : avoir séparé par erreur deux vaches amies l’avait profondément affecté, et il les avait remises ensemble pour leur bien‑être.

Sur un plateau fleuri, l’enfant retire chaussures et chaussettes et répond à la question «Was willst du machen?» par «Blumen pflücken. Barfuß!», pour ensuite gambader, absorbée et libre, tandis que l’arc alpin et les glaciers lointains dessinent l’horizon.

Tourisme rural, agriculture biologique et informations pratiques

Le Val Müstair, au bout du canton des Grisons en Suisse orientale, est un site classé réserve de biosphère de l’UNESCO, proche d’un parc national, connu pour sa diversité écologique, ses paysages non urbanisés et une identité locale affirmée. Plus de 80 % des agriculteurs de la région produisent en bio, expliquent les Lamprecht, et la région privilégie un tourisme doux sans grands domaines skiables en hiver.

Le tourisme à la ferme est très prisé : selon le syndicat agricole cité, les fermes allemandes enregistrent environ 16 millions de nuitées par an. Les familles viennent surtout en été pour observer bouquetins, aigles, chamois ou marmottes et respirer l’air des montagnes.

Accès et hébergement

Depuis Berlin et Hambourg, un train de nuit des chemins de fer autrichiens (ÖBB) circule quotidiennement vers Zurich avec voitures sièges, couchettes et wagons‑lits ; de là, train jusqu’à Zernez puis car postal jusqu’au Val Müstair, avec des départs à l’heure chaque jour. (Noms d’opérateurs et horaires indiqués par l’autrice.)

Le bio‑hôtel décrit, Pütschai Josom, propose une location complète jusqu’à douze personnes et indique un tarif d’environ 1 000 € par semaine, petit‑déjeuner compris avec produits biologiques régionaux. Le prix d’une chambre avec petit‑déjeuner commence à partir de 70 € par nuit et par personne.

La ferme produit fromages, lait, viande, pain et œufs pour la famille et les marchés locaux ; l’eau provient d’un puits de source et les Lamprecht revendiquent une nature aussi intacte que possible.

Points d’observation et déroulé du séjour

Au fil des jours, l’enfant gagne en assurance et se déplace librement sur la ferme, souvent hors de la vue de sa mère mais sous la surveillance bienveillante des animaux et des hôtes. Les activités quotidiennes — arroser des fleurs, cueillir des fraises, ramasser des œufs, aider légèrement au foin — structurent un temps lent et protégé, où la simplicité est perçue comme un luxe.

Le récit se conclut sur la douceur d’un quotidien partagé, l’apprentissage des gestes ruraux et l’empreinte durable d’un séjour à la ferme qui remet en contact générations et nature, dans le cadre particulier du Val Müstair, en Suisse.

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source:https://www.welt.de/reise/article6891c41425b84e6d4210b02c/Urlaub-auf-dem-Bauernhof-in-der-Schweiz-Hier-sind-die-Ferien-maximal-unbeschwert.html

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