Lors d’une conférence de presse de rentrée consacrée au budget 2026, François Bayrou a annoncé qu’il engagerait la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale et qu’un vote de confiance serait organisé le 8 septembre à l’Assemblée nationale. Il a également évoqué la question du surendettement et présenté les grandes lignes d’un plan d’économies budgétaires. « Il faut que les choses soient clarifiées : y a-t-il urgence ou pas à rééquilibrer nos comptes publics et à échapper à la malédiction du surendettement, qui concerne tous ceux qui nous regardent ? Voilà la question centrale », a martelé le Premier ministre. « Chacun va être placé devant ses responsabilités, le gouvernement prend les siennes, le Parlement aura la décision entre ses mains ». Le Premier ministre a aussi déclaré avoir demandé au président de la République Emmanuel Macron de convoquer le Parlement en session extraordinaire.
Bayrou annonce vote de confiance le 8 septembre et détaille le plan budgétaire
Dans la foulée, le Premier ministre a réaffirmé son intention d’organiser le vote de confiance le 8 septembre et d’exposer le plan d’économies budgétaires devant les députés, selon le cadre établi par le texte du plan d’urgence. Il a rappelé les « quelque 44 milliards d’euros d’effort » et a insisté sur le principe de justice dans la répartition de l’effort, affirmant que « tout le monde participe, l’État le premier. Les plus favorisés seront appelés à prendre leur juste part » et que les mesures seraient discutées « en pleine lumière devant les Français au parlement et avec les partenaires sociaux ». « Les Français prendront conscience de la situation », a-t-il ajouté.
Le dirigeant a également précisé que, sans « accord » à l’Assemblée le 8 septembre, Bayrou considèrera que « l’action » est « impossible » et s’en ira. Il a annoncé avoir demandé au président de la République Emmanuel Macron, qui l’a accepté, de convoquer le Parlement en session extraordinaire.
Porté par le contexte international et les défis intérieurs, Bayrou a affirmé que « la France court à l’accident si elle ne prend pas les décisions courageuses mais encore possibles qui s’imposent ». Il a rappelé que la dette publique s’est accrue sur les deux dernières décennies et que, selon lui, elle dépend aujourd’hui davantage des dépenses courantes que de l’investissement, soulignant que « la charge de la dette va devenir plus lourde cette année que le budget des Armées ou de l’Éducation nationale ». Le Premier ministre a aussi pointé le paradoxe d’un commerce extérieur en berne, malgré les atouts du pays dans la science et les technologies de pointe.
Réactions des partis et calendrier du vote du 8 septembre
Manuel Bompard, coordinateur national de la France insoumise, a réagi en écrivant: « Les parlementaires insoumis voteront le 8 septembre pour faire tomber le gouvernement ». Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a quant à lui écrit: « Jamais le RN ne votera la confiance à un gouvernement dont les choix font souffrir le peuple français ». François Bayrou a aussi rappelé que « Les Français ont le droit de manifester, nous avons le devoir d’avancer », et a ajouté: « Choisir de ne rien faire, c’est une condamnation ». Le Premier ministre a conclu en répétant qu’il est « prêt à recevoir tous les groupes » de l’Assemblée nationale pour écrire une trajectoire plus claire et responsable.