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Une délégation européenne de haut niveau effectue un déplacement à Chișinău à l’occasion du 34e anniversaire de l’indépendance moldave pour afficher son soutien à Maia Sandu. Emmanuel Macron, Friedrich Merz et Donald Tusk participent à cette visite, qui s’appuie sur des échanges avec les autorités locales et les partenaires européens. Selon les conseillers de l’Élysée, ce déplacement n’est pas une simple courtoisie mais un message clair sur l’orientation pro-européenne du pays. Le contexte est celui des législatives moldaves prévues fin septembre, dans un environnement de tensions régionales et d’inquiétudes sur l’ingérence étrangère.
À Chișinău pour l’indépendance et le soutien à Maia Sandu
À Chișinău, les trois dirigeants ont réaffirmé leur soutien total à la sécurité, à la souveraineté et à la voie européenne de la Moldavie, selon l’Élysée dans un communiqué concernant le voyage du 27 août. La présidence moldave a déclaré que l’occasion renforçait l’alliance avec l’UE au moment où la Russie accroît ses ingérences avant les élections cruciales. Une autre prise de position souligne que l’Europe répond par l’unité et le soutien, comme l’a écrit un eurodéputé roumain sur X, saluant le déplacement et affirmant que les liens UE-Moldavie sont plus forts que jamais. Maia Sandu et son camp présentent les voyages comme un soutien clair à leur trajectoire pro-européenne, face aux pressions externes.

Contexte géopolitique et réactions
Les observateurs soulignent que Moscou tente de déstabiliser l’est moldave à l’approche du scrutin, notamment autour des discussions sur la Transnistrie et les financements illicites évoqués par les autorités moldaves. Dans ce contexte, Ilan Shor, un oligarque condamné et exilé à Moscou, a promis sur vidéo « un salaire de 3 000 dollars par mois » à ceux qui manifesteraient contre le gouvernement à Chișinău. L’opposition prorusse, incarnée par l’ancien président prorusse Igor Dodon, a dénoncé une « ingérence directe » dans le processus électoral et a vivement critiqué la visite européenne.

Enjeux pour les élections moldaves et perspectives
Les élections législatives prévues le 28 septembre détermineront la direction politique du pays et sa trajectoire européenne. Le PAS (Parti action et solidarité), qui contrôle actuellement 63 sièges sur 101, cherche à conserver sa majorité et à maintenir son orientation pro-européenne face à des forces pro-Kremlin montantes. Maia Sandu a accusé la Russie de préparer une « ingérence sans précédent » dans les élections de septembre « par le biais d’achats de voix et de financements illicites », ce qui alimente un scrutin scruté tant à Chisinau qu’à Bruxelles. En parallèle, les partenaires européens affirment leur soutien et rappellent l’importance d’un processus électoral transparent et libre.