Home SantéImpacts des implants dentaires : microparticules de titane identifiées

Impacts des implants dentaires : microparticules de titane identifiées

by charles

Selon les chiffres du site Eurodentaire, près d’un million d’implants dentaires seraient posés en France chaque année. Généralement, ces équipements sont en titane pour résister à l’usure du temps. Récemment, des chercheurs des universités de Göteborg et d’Uppsala (Suède) ont identifié la présence fréquente de microparticules de titane dans la muqueuse buccale autour des implants et ont repéré 14 gènes potentiellement affectés par ces particules. Si, pour le moment, les auteurs ne tirent pas de conclusions alarmantes, ils appellent à de nouvelles études approfondies.

Des microparticules de titane autour des implants

Les chercheurs ont analysé 21 échantillons de tissus prélevés chez des patients porteurs de plusieurs implants adjacents, comparant tissus autour d’implants sains et autour d’implants atteints de péri-implantite, maladie inflammatoire des tissus environnants. Pour réaliser cette analyse, l’équipe a utilisé le système µ-PIXE, une méthode de microscopie non destructive et extrêmement sensible qui renseigne sur la composition élémentaire des échantillons, mais qui nécessite un accélérateur de particules. En Suède, le laboratoire Tandem est le seul à proposer ce type de mesure.

« Le titane est un matériau bien étudié, utilisé depuis des décennies. Il est biocompatible et sûr, mais nos résultats montrent que nous devons mieux comprendre le devenir des microparticules au fil du temps. Restent-elles dans les tissus ou se propagent-elles ailleurs dans l’organisme ? », détaille Tord Berglundh, professeur principal de parodontologie à l’Académie Sahlgrenska de l’Université de Göteborg. Dans le cadre de l’étude, 21 échantillons de tissus de patients porteurs de multiples implants adjacents ont été analysés. Les échantillons ont été prélevés sur des implants sains et sur des implants atteints de péri-implantite, une maladie inflammatoire des tissus environnants.

Des gènes altérés et leurs implications

« Nous avons observé que les échantillons de tissus contenant des concentrations plus élevées de particules de titane présentaient une expression génétique altérée, en particulier les gènes liés à l’inflammation et à la cicatrisation des plaies. Nous avons identifié 14 de ces gènes, mais il n’est pas clair si les particules influencent la réponse immunitaire locale ou si la différence d’expression génétique reflète la variabilité interindividuelle des affections inflammatoires », détaille Carlotta Dionigi, spécialiste en parodontologie et chercheuse au département de parodontologie de l’Académie Sahlgrenska de l’Université de Göteborg. Pour les chercheurs, les particules de titane pourraient être libérées lors de la procédure chirurgicale d’installation.

Enjeux et perspectives de recherche

Si l’étude ne sonne pas l’alerte, elle ouvre la voie à d’autres recherches pour mieux comprendre le devenir des microparticules titane dans l’organisme et leur éventuelle dissémination. Les scientifiques souhaitent préciser si ces particules restent confinées à la muqueuse buccale ou se propagent ailleurs dans l’organisme, et comment cela pourrait influencer la santé à long terme des patients porteurs d’implants dentaires.

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