Bruno Retailleau a réaffirmé dimanche que LR n’acceptera pas la nomination d’un Premier ministre issu du PS, lors de la rentrée des Républicains à Port-Marly. Il a estimé que «Il est hors de question» que la droite s’engage sur cette voie et a pris ses distances avec d’autres dirigeants du parti. Le contexte politique reste tendu alors que le sort du gouvernement de François Bayrou pourrait dépendre d’un vote de confiance à l’Assemblée et que deux journées de mobilisation sont prévues les 10 et 18 septembre. Selon lui, «La France n’est pas à gauche» et on ne peut pas rentrer au gouvernement «à n’importe quelle condition».
Retailleau réaffirme son cap sur le Premier ministre PS
À Port-Marly, Bruno Retailleau a répété que la droite n’acceptera pas la nomination d’un Premier ministre issu du PS et a rappelé son opposition ferme à cette perspective. «Il est hors de question», a-t-il déclaré en ouverture de la rentrée des LR, «que l’on accepte demain qu’un Premier ministre socialiste soit nommé à Matignon».
Le chef du groupe LR a pris ses distances avec Laurent Wauquiez, qui souhaite «une censure automatique» et veut «juger sur pièces» avant toute décision. Il a ajouté que la France n’est pas à gauche et que l’exécutif ne peut pas être composé «à n’importe quelle condition».
Il a ensuite évoqué l’idée d’un accord de gouvernement, potentiellement appelé «contrat ou engagement», destiné à vérifier que les conditions d’entrée seraient compatibles avec le redressement de la France, et a avancé que le temps presse avec un horizon politique marqué par deux journées de mobilisation prévues les 10 et 18 septembre. «Le temps presse. La fenêtre de tir est courte», a-t-il averti, soulignant le risque de désordre en septembre.
Il n’a pas épargné le RN, l’accusant d’être «dans une stratégie de déstabilisation».
Un accord de gouvernement et le calendrier politique
Selon Retailleau, l’accord de gouvernement proposé au prochain Premier ministre, s’il venait à tomber, viserait deux priorités: le budget et «une partie régalienne», et serait «une sorte d’engagement» pour vérifier que les conditions d’entrée dans le prochain cabinet seraient compatibles avec l’idée du redressement de la France.
Il a précisé qu’il ne serait pas question d’entrer «à n’importe quelle condition» et a indiqué qu’il proposerait cet accord, nommé éventuellement «contrat ou engagement», si François Bayrou venait à être renversé lundi, avec le calendrier des mobilisations et les garanties d’un soutien parlementaire.
Retailleau a appelé les parlementaires LR à voter la confiance au gouvernement Bayrou et a reproché au RN d’être «dans une stratégie de déstabilisation».