Le 8 septembre, l’Assemblée nationale n’a pas accordé sa confiance au gouvernement Bayrou, avec 364 voix contre et 194 pour. Dans l’Aude, les regards se tournent vers l’impact local de cette crise politique; Éric Ménassi, président de l’association des maires de l’Aude, prend acte du vote et appelle à une voie qui permette de faire progresser le pays sans l’affaiblir économiquement ou socialement, ni trahir politiquement. « Cette période d’incertitude et de fragilité institutionnelle n’a fait que creuser le fossé entre la politique et les Français », dépeint l’actuel maire de Trèbes, élu depuis 2014. Il ajoute qu’« Il faut par-dessus tout laisser se dérouler sereinement la campagne des municipales qui s’ouvre. C’est dans ce moment d’échange et de proximité que peuvent naître les politiques de demain », conclut l’édile trébéen.
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Après la chute du gouvernement Bayrou, quelles options s’offrent à Emmanuel Macron ?
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La première possibilité pour Emmanuel Macron est de dissoudre l’Assemblée nationale, même si l’hypothèse semble exclue pour l’instant, échaudée par la dissolution ratée de l’an dernier. Le chef de l’État, comme l’a annoncé l’Élysée dans un communiqué, devrait nommer \ »dans les tout prochains jours\ » le successeur de François Bayrou, toujours avec les mêmes contraintes : sans majorité, ni à droite ni à gauche.
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Si la nomination d’un socialiste comme Olivier Faure paraît exclue, un profil de centre-gauche coche plus de cases. L’actuel ministre de l’Économie, Éric Lombard, est l’un des candidats qui pourrait chercher à obtenir la non-censure du Parti socialiste sans pour autant se mettre à dos Les Républicains.
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L’autre hypothèse est un profil de centre-droit, comme Sébastien Lecornu ou Xavier Bertrand. Le premier avait failli être nommé en janvier dernier, avant d’être doublé par François Bayrou. Le second pourrait gouverner avec le bloc central et la bienveillance de la gauche.
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Quoi qu’il arrive, Emmanuel Macron devra décider vite. D’après plusieurs proches du chef de l’État, la décision devrait être prise cette semaine, même si le président de la République s’est toujours démarqué jusqu’ici par une extrême lenteur lors de ses précédentes nominations.
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Les réactions locales et l’appel à la stabilité des maires de l’Aude
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Dans l’Aude, Éric Ménassi, président de l’association des maires de l’Aude, affirme que le temps est venu de maintenir le cap et de préparer les échéances municipales. Il rappelle que les maires ont besoin de stabilité pour mener leurs projets sans être entravés par les turbulences nationales. « Cette période d’incertitude et de fragilité institutionnelle n’a fait que creuser le fossé entre la politique et les Français », dépeint l’actuel maire de Trèbes, élu depuis 2014. « Il faut par-dessus tout laisser se dérouler sereinement la campagne des municipales qui s’ouvre. C’est dans ce moment d’échange et de proximité que peuvent naître les politiques de demain », conclut l’édile trébéen.
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Pour l’heure, le vœu d’Éric Ménassi semble être respecté, selon les signaux venus des sphères nationales et locales, et les maires de l’Aude restent attentifs aux évolutions de la situation politique en vue des municipales de 2026.
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