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Le président vénézuélien Nicolás Maduro a annoncé la mobilisation de 25 000 éléments des forces armées aux frontières et le long des côtes. Cette décision s’inscrit dans un contexte de forte tension avec les États-Unis en mer des Caraïbes.
Maduro a présenté cette opération comme une « mobilisation pour protéger la souveraineté et la sécurité du pays » et a évoqué la nécessité de « lutter pour la paix ». L’expression clé de cette phase est la volonté de riposter à ce que Caracas perçoit comme une présence militaire étrangère menaçante.
Détails de la mobilisation
Selon l’annonce présidentielle, les forces déployées couvriront plusieurs zones stratégiques du territoire vénézuélien.
- La « zone de paix bilatérale » le long de la frontière avec la Colombie ;
- Le littoral caribéen où se trouvent les plus grandes raffineries de pétrole du pays ;
- La côte orientale, près du delta de l’Orénoque (delta d’Amacuro), proche de la frontière avec la Guyana.
Le président a précisé que ces mesures visent à protéger les infrastructures énergétiques et à garantir le contrôle des zones frontalières sensibles.
Contexte des tensions avec Washington
La décision vénézuélienne intervient après le déploiement par les États-Unis de navires de guerre dans les eaux caraïbes proches des eaux territoriales du Venezuela.
Deux avions militaires vénézuéliens ont survolé jeudi dernier un navire de la marine américaine en mer des Caraïbes, un incident qualifié par le Pentagone de « comportement extrêmement provocateur ».
Washington a par ailleurs envoyé dix avions de combat F-35 à Porto Rico, déployés dans le cadre d’opérations que les États-Unis présentent comme étant destinées à lutter contre le trafic de stupéfiants.
Menaces et actions déclarées
L’ancien président américain Donald Trump a menacé d’abattre des avions vénézuéliens s’ils étaient considérés comme une menace pour le déploiement des forces navales américaines.
Des sources américaines ont également évoqué la possibilité de frappes contre des sites à l’intérieur du Venezuela supposés être liés à des réseaux de trafic de drogue.
La marine américaine a annoncé avoir frappé la semaine dernière un bateau chargé de stupéfiants parti du Venezuela en direction des États-Unis, attaque qui a causé la mort de 11 personnes et a été qualifiée par Trump d’élimination d’« terroristes de la drogue ».
Capacités et effectifs impliqués
Les forces armées vénézuéliennes comprennent environ 123 000 militaires réguliers et 220 000 membres de milices populaires.
Une grande partie de ces unités a déjà été mobilisée ou placée en état d’alerte, et elles devraient participer aux mouvements annoncés par le président.
Réactions internationales
Lors d’un sommet virtuel d’urgence du groupe BRICS convoqué par le Brésil, le président Lula da Silva a qualifié la présence militaire américaine dans les Caraïbes de « facteur de tension » incompatible avec le caractère pacifique attendu de la région.
Ces propos reflètent les inquiétudes de plusieurs acteurs régionaux face à une escalade qui pourrait déstabiliser davantage la zone caraïbe.