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Le Brésil est confronté à une affaire historique: la Cour suprême a condamné Jair Bolsonaro à 27 ans et trois mois de prison pour tentative de coup d’État, une décision qui intervient à un peu plus d’un an de l’élection présidentielle de 2026 et qui a profondément divisé l’opinion dans le pays.
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Bolsonaro condamné à 27 ans de prison par la Cour suprême
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Par quatre voix contre une, la Cour suprême a déclaré coupable l’ex-président (2019-2022), âgé de 70 ans, et l’a condamné à 27 ans et trois mois de prison pour tentative de coup d’État et pour plusieurs chefs d’accusation liés à une organisation criminelle visant à maintenir son pouvoir. Inéligible jusqu’en 2030 et assigné à résidence, Jair Bolsonaro n’était pas présent à l’audience pour motif de santé, selon sa défense. Selon Thiago Bottino, professeur de droit pénal à la Fondation Getulio Vargas, la haute juridiction précise que la condamnation n’implique pas nécessairement une incarcération immédiate et que les recours restent ouverts pendant les étapes d’appel.
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La sentence prévoit aussi des peines allant de deux à 26 ans pour sept anciens proches collaborateurs, dont plusieurs ex-ministres et généraux. L’ancien chef de l’État a réagi en dénonçant une persécution et en affirmant garder « la tête haute ».
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Dans l’arène publique, des soutiens bolsonaristes ont manifesté près du domicile du leader, tandis que d’autres ont salué ce verdict comme une étape pour préserver la démocratie. « Après tant d’attente, cet individu exécrable se fait envoyer en prison », a déclaré Virgilio Soares, traducteur, lors d’un rassemblement à Brasilia. Des échanges et débats sur une éventuelle amnistie parlementaire se prolongent déjà au sein du camp conservateur.
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Réactions et effets diplomatiques et politiques
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Sur le plan international, les réactions ont été fortes et polarisées. Donald Trump a dénoncé une « chasse aux sorcières » et a indiqué que les États-Unis réagiraient en conséquence; de son côté, Marco Rubio a averti que les États-Unis pourraient « répondre en conséquence » à cette condamnation, selon les informations relayées par des médias internationaux. Dans les analyses étrangères, le verdict est aussi perçu comme susceptible d’alimenter les tensions entre Washington et Brasilia et d’influer sur les équilibres régionaux.
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Les médias européens ont commenté ce verdict comme une étape historique dans l’histoire judiciaire du Brésil. Le Guardian évoque le fait que Bolsonaro est perçu par ses partisans comme un martyr, et plusieurs journaux soulignent les risques d’une polarisation accrue en vue de l’élection de 2026. En parallèle, certains commentateurs soulignent que d’autres pays ont des regards contrastés sur cette affaire et sur le rôle des institutions brésiliennes dans la défense de leur démocratie.
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Impacts et perspectives pour le droit et l’élection de 2026
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Au Brésil, la condamnation s’inscrit dans un contexte de crise institutionnelle et de débats sur la conduite des pouvoirs judiciaires et sur les mécanismes d’amnistie éventuels. La défense a annoncé qu’elle ferait appel et les observateurs estiment que l’épisode pourrait influencer le paysage politique de droite et la campagne pour 2026, avec Lula da Silva restant déterminé à briguer un nouveau mandat et à s’emparer de la notion de souveraineté nationale.
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En marge de la procédure, le paysage politique brésilien demeure fracturé et les partisans de Bolsonaro appellent à préserver leur influence au Parlement, où des démarches d’amnistie pourraient être envisagées, selon des analyses économiques et politiques relayées par des médias espagnols et portugais.