Un suspect a été arrêté jeudi soir dans l’affaire qui a coûté la vie à l’influenceur Charlie Kirk, figure majeure de la jeunesse conservatrice. L’interpellation survient après une traque qui a duré 33 heures et mobilisé les forces de l’ordre dans plusieurs villes. L’annonce intervient deux jours après le drame sur un campus universitaire et s’inscrit dans un contexte de violence politique et de débats sur les armes à feu aux États-Unis. Les autorités et des responsables politiques appellent au calme et à la clarté dans la suite de l’enquête.
À Orem, arrestation annoncée après 33 heures de traque
Les autorités ont confirmé l’arrestation de Tyler Robinson, 22 ans, originaire de Saint George (Utah), jeudi soir, après 33 heures de traque. L’annonce a été diffusée vendredi matin et relayée par l’ancien président Donald Trump, lors d’une conférence de presse à Orem, où se trouvait le campus lié au drame. Robinson vivait dans la ville voisine de Washington au moment de son interpellation, selon les récits des voisins qui l’avaient rarement vu près des autres habitants du lotissement.
Jaida Funk, une ancienne voisine, évoque un comportement distant et une personnalité peu communicative: « J’ai toujours pensé qu’il deviendrait un jour homme d’affaires ou PDG, plutôt que ce que j’apprends sur lui aujourd’hui », a-t-elle raconté, décrivant Robinson comme quelqu’un de réservé dans l’enfance et l’adolescence. Les voisins se souviennent aussi d’un véhicule familier dans le quartier, peu d’interactions et une atmosphère qui a surpris certains témoins. Selon le gouverneur de l’Utah, Spencer Cox, la localisation du suspect est intervenue après qu’une connaissance a transmis des informations à une force de l’ordre et laissé entendre que Robinson « s’était confié à eux ou avait laissé entendre qu’il était l’auteur du tir ».
Contexte et réactions autour de l’affaire
La dépouille de Charlie Kirk a été transportée jeudi dans l’avion du vice-président JD Vance vers Phoenix, siège de Turning Point USA, qu’il avait cofondée en 2012. Kirk, père de deux enfants, originaire de la banlieue de Chicago, défenseur du port d’armes à feu et engagé dans le militantisme, était présent sur le campus lors du drame. Donald Trump, qui a prévu d’assister à ses funérailles, avait dès le jour du drame mis en cause la responsabilité de la « gauche radicale » avant d’appeler à la retenue. Sur Fox News, le président américain, lui-même visé par deux tentatives d’assassinat l’an dernier, a de nouveau attaqué les « extrémistes » de gauche et ses cibles de prédilection, dont l’ancien président Joe Biden et le milliardaire George Soros.
Les autorités n’ont pas encore avancé de mobile clair. Des éléments confus ont émergé, notamment la présence de messages sur des munitions retrouvées près de la scène: « Eh fasciste! Attrape ça! » ou « Oh Bella Ciao, Bella Ciao, Bella Ciao ». Ces détails alimentent un climat de violence politique qui a suscité des appels à la retenue et à un débat plus mesuré sur les causes profondes de ces actes. Au-delà du drame, la communauté politique américaine se prépare à des discussions sur la sécurité et les armes, alors que les horizons de l’un des plus importants groupes de jeunes conservateurs restent incertains.