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Washington a procédé au licenciement de plusieurs diplomates américains de haut rang chargés du dossier syrien, selon des sources citées par Reuters. Ces changements interviennent alors que la Maison Blanche pousse à intégrer les Forces démocratiques syriennes (FDS) sous l’autorité d’un État syrien central à Damas.
Licenciements et réorganisation
Les diplomates concernés travaillaient au sein de la plateforme régionale pour la Syrie — la mission américaine de facto opérant depuis Istanbul — et dépendaient du bureau de l’émissaire spécial pour la Syrie, Thomas Barrack (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2025/5/25/%D8%AA%D9%88%D9%85%D8%A7%D8%B3-%D8%A8%D8%A7%D8%B1%D8%A7%D9%83-%D9%85%D8%B3%D8%AA%D8%AB%D9%85%D8%B1-%D8%A3%D9%85%D9%8A%D8%B1%D9%83%D9%8A-%D9%85%D8%A8%D8%B9%D9%88%D8%AB%D8%A7-%D8%A5%D9%84%D9%89).
Un responsable diplomatique américain a confirmé que certains membres de la plateforme ont été informés de la fin de leurs missions dans le cadre d’une réorganisation de l’équipe.
- Selon la même source, ces départs ne changeraient pas la politique américaine en Syrie.
- Le retrait des diplomates n’aurait pas été motivé par des désaccords formels avec Barrack ou avec la Maison Blanche (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/8/27/%D8%A7%D9%84%D8%A8%D9%8A%D8%AA-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D8%A8%D9%8A%D8%B6-%D9%85%D8%B7%D8%A8%D8%AE-%D8%A7%D9%84%D9%82%D8%B1%D8%A7%D8%B1-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D9%85%D9%8A%D8%B1%D9%83%D9%8A).
Divergences autour des Forces démocratiques syriennes
Un diplomate occidental a toutefois indiqué que l’un des motifs des suppressions de poste tenait à des divergences de vues entre certains employés et Barrack sur la question des Forces démocratiques syriennes (FDS) (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2016/1/12/%D8%B3%D9%88%D8%B1%D9%8A%D8%A7-%D8%A7%D9%84%D8%AF%D9%8A%D9%85%D9%82%D8%B1%D8%A7%D8%B7%D9%8A%D8%A9-%D9%85%D8%AD%D8%A7%D8%B1%D8%A8%D8%A9-%D8%AA%D9%86%D8%B8%D9%8A%D9%85), dirigées par des unités kurdes des YPG.
Ces sources ont aussi évoqué la volonté de Washington de placer les zones contrôlées par les FDS sous l’autorité d’un gouvernement central dirigé par Ahmed Al‑Chara (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/7/26/%D8%A3%D8%A8%D9%88-%D9%85%D8%AD%D9%85%D8%AF-%D8%A7%D9%84%D8%AC%D9%88%D9%84%D8%A7%D9%86%D9%8A).
- Quatre sources — dont deux diplomates occidentaux et deux résidents aux États‑Unis (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/2/18/%D8%A7%D9%84%D9%88%D9%84%D8%A7%D9%8A%D8%A7%D8%AA-%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%AA%D8%AD%D8%AF%D8%A9-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D9%85%D9%8A%D8%B1%D9%83%D9%8A%D8%A9) — ont décrit ces mouvements, survenus la semaine dernière, comme inattendus et non volontaires.
- Les tensions portent essentiellement sur l’avenir institutionnel des territoires contrôlés par les FDS et sur leur intégration éventuelle aux forces de sécurité centrales.
Réponse officielle et continuité des opérations
Un responsable du département d’État a décliné tout commentaire sur «des décisions concernant le personnel ou la réorganisation administrative», tout en assurant que le personnel clé œuvrant sur la Syrie continue de travailler depuis plusieurs lieux.
La diplomatie américaine en Syrie reste active, malgré ces changements de personnel, et la plateforme régionale maintient ses opérations depuis Istanbul.
La stratégie de Thomas Barrack
Depuis sa nomination en mai, Thomas Barrack a orienté la politique régionale américaine vers le soutien d’une Syrie unifiée sous une administration centrale dirigée par Ahmed Al‑Chara (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/7/26/%D8%A3%D8%A8%D9%88-%D9%85%D8%AD%D9%85%D8%AF-%D8%A7%D9%84%D8%AC%D9%88%D9%84%D8%A7%D9%86%D9%8A).
Barrack, qui cumule également la fonction d’ambassadeur des États‑Unis en Turquie (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/9/21/%D8%AA%D8%B1%D9%83%D9%8A%D8%A7), a pressé les FDS soutenues par Washington d’entériner un accord de mars visant à placer les zones qu’elles administrent sous l’autorité de l’État et à intégrer leurs éléments aux forces de sécurité gouvernementales.
Les FDS, pour leur part, continuent de réclamer le maintien d’un degré d’autonomie acquis de fait après des années de lutte contre l’organisation État islamique.
L’image montre Thomas Barrack lors d’une conférence à Damas, illustrant son rôle central dans l’effort de réintégration des zones tenues par les FDS au sein de l’appareil d’État syrien.
Contexte de la plateforme régionale pour la Syrie
Depuis la fermeture de l’ambassade américaine à Damas en 2012 (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/10/20/%D8%AF%D9%85%D8%B4%D9%82), la plateforme régionale basée à Istanbul sert de mission de facto pour les affaires liées à la Syrie.
La plateforme a son siège principal dans le consulat américain à Istanbul et dispose de bureaux dans d’autres points de la région, garantissant la continuité de la diplomatie américaine en Syrie malgré l’absence d’une représentation à Damas.