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Les autorités canadiennes ont annoncé samedi l’interdiction d’entrée du groupe de rap irlandais Kneecap, réputé pour ses prises de position pro‑Palestine, au motif qu’il aurait « soutenu la violence politique et le terrorisme ». Cette décision relance le débat sur la liberté d’expression et la ligne rouge entre soutien politique et apologie d’organisations interdites.
La décision des autorités canadiennes
Le commissaire parlementaire canadien chargé de la lutte contre la criminalité, Vince Gasparro, a justifié la mesure sur la plateforme X en affirmant que le groupe « s’engageait dans des actes contraires aux valeurs du Canada ». Il a ajouté que « la liberté d’expression est un droit fondamental, mais le soutien public aux groupes terroristes n’en fait pas partie ».
La décision survient après une démarche comparable prise récemment par la France, signalant une tendance à restreindre l’accès à des artistes jugés politiquement sensibles. Pour contexte, voir la page de référence : France.
La réaction du groupe Kneecap
Kneecap a rejeté catégoriquement les accusations, les qualifiant de « complètement fausses et très malveillantes ». Le groupe a annoncé avoir engagé des démarches judiciaires contre Vince Gasparro et affirme ne soutenir ni le Hezbollah ni le Hamas, tout en déclarant ne pas approuver la violence.
Sur son compte Instagram, le groupe a déclaré : « Nous nous défendrons jusqu’au bout contre ces allégations visant à faire taire notre voix opposée au massacre à Gaza ». Il a ajouté qu’il donnerait toute indemnité éventuelle aux enfants amputés du territoire. Publication originale : Instagram.
Conséquences pratiques pour les concerts
Kneecap devait effectuer une série de concerts au Canada, notamment à Toronto et à Vancouver le mois prochain. L’interdiction met en péril ces dates et soulève des questions sur les droits des artistes et les conditions d’accès aux marchés culturels canadiens.
Les promoteurs locaux et les salles doivent désormais clarifier si des recours administratifs ou judiciaires permettront de maintenir les événements. Les fans et partenaires attendent des précisions sur les recours entrepris par le groupe.
Précédents et réactions internationales
Le groupe avait déjà provoqué des critiques lors du festival de Glastonbury en juin dernier en affichant des banderoles « Palestine libre » et en adressant un salut au collectif Palestine Action. L’incident avait suscité la protestation de l’ambassade d’Israël à Londres, qualifiant le geste de « discours de haine ». Voir le contexte : Palestine Action.
Par ailleurs, les autorités américaines avaient annulé des visas d’un autre groupe britannique, Bob Vylan, après des chants similaires au même festival, illustrant une réaction internationale face à des manifestations pro‑Palestine en milieu artistique. Référence : Washington.
Affaires judiciaires en cours
Le débat autour de Kneecap s’est intensifié après la comparution d’un de ses membres, Liam O’Hana, connu sous le nom de scène « Mo Chara », devant un tribunal britannique. Il est accusé d’avoir soutenu une organisation interdite pour avoir brandi le drapeau du Hezbollah lors d’un concert à Londres en 2024.
L’audience a été reportée au 26 septembre. Cette procédure judiciaire alimente le questionnement sur la frontière entre expression politique, soutien réel à des groupes interdits et actions symboliques menées par des artistes. Pour plus de détails sur le Hezbollah : Hezbollah.
Points à retenir
- L’interdiction au Canada vise Kneecap pour « soutien à la violence politique et au terrorisme », selon les autorités.
- Le groupe nie ces accusations et engage une procédure judiciaire contre l’auteur des déclarations officielles.
- Les incidents similaires lors de grands festivals ont déclenché des réactions diplomatiques et des annulations de visas ailleurs.
- Une affaire judiciaire distincte concernant l’un des membres de Kneecap reste en cours au Royaume‑Uni, avec une audience reportée.
Cette affaire devrait rester au centre des débats sur la liberté d’expression, la responsabilité des artistes et les mesures prises par les États pour lutter contre l’apologie du terrorisme.