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Face à la hausse des taux, aux aides publiques fluctuantes et aux normes énergétiques, le marché européen de l’habitat reste tendu, mais le système de crédit immobilier France apparaît globalement plus protecteur pour les emprunteurs que dans plusieurs pays voisins, selon les études de la FBF citées dans le rapport.
Protection des emprunteurs et crédit immobilier France en 2024‑2025
La Fédération bancaire française (FBF) souligne que le système de financement de l’habitat en France repose sur des fondamentaux jugés sains : majorité de prêts à taux fixes, analyse stricte de la capacité de remboursement et recours à des garanties encadrées par la réglementation, comme le cautionnement et l’assurance emprunteur. Ces dispositifs expliquent, selon la FBF, une sinistralité très faible comparée aux autres pays européens.
« La demande de prêts immobiliers de la part des ménages français a encore augmenté au 2ème trimestre 2025 »
détaille la FBF dans son rapport.
Indicateurs comparatifs en Europe : propriété et durée des prêts
Selon les études de la FBF, la majorité des ménages européens étaient propriétaires de leur résidence principale en 2024. Le trio de tête comprend l’Italie (76 %), l’Espagne (74 %) et le Portugal (73 %). La proportion est plus faible en France, à 61 %, et descend à 47 % en Allemagne, ce qui montre un taux d’accession à la propriété encore inférieur en France, malgré des conditions de financement favorables.
Sur la durée des prêts, la moyenne oscille entre 20 et 30 ans dans les principaux pays européens ; en France, la durée moyenne s’élève à 22 ans, l’une des plus courtes de l’échantillon étudié.
Taux, encours et solvabilité des ménages
Le taux d’intérêt moyen des nouveaux crédits immobiliers en France figure parmi les plus bas de la zone euro : 3,01 % en juin 2025, contre 3,3 % en moyenne dans l’Union monétaire. Sur le plan des encours, 41,9 % des ménages détenaient au moins un crédit en 2024 selon la FBF.
La confiance des emprunteurs reste notable : 85,4 % des ménages détenant un crédit immobilier ou un crédit à la consommation en 2024 estimaient que leurs charges de remboursement restaient supportables, et 31,3 % d’entre eux avaient déjà renégocié leur crédit.
Mécanismes de sécurité : cautionnement, assurance et sinistralité faible
La FBF met en avant le rôle des garanties et des contrôles prudents pratiqués par les banques françaises. Le cautionnement et l’assurance emprunteur, encadrés par la réglementation, accompagnent la grande majorité des contrats et contribuent à limiter le risque de défaut.
Résultat : le taux d’encours douteux recensé au 31 décembre 2023 s’établissait à 0,97 %, l’un des plus faibles en Europe selon les données de la Banque centrale européenne. Cette faible sinistralité reflète, d’après la FBF, la combinaison d’une politique de prêt prudente et d’un cadre légal protecteur pour les prêteurs comme pour les emprunteurs.
Chiffres clés à retenir pour 2024‑2025
- Part de ménages propriétaires en 2024 : Italie 76 %, Espagne 74 %, Portugal 73 %, France 61 %, Allemagne 47 %.
- Durée moyenne des prêts en France : 22 ans.
- Taux moyen des nouveaux crédits immobiliers en juin 2025 : 3,01 % (zone euro : 3,3 %).
- Part des ménages détenant au moins un crédit en 2024 : 41,9 %.
- Taux d’encours douteux au 31 décembre 2023 : 0,97 % (données BCE).
- 85,4 % des emprunteurs estimaient leurs charges supportables en 2024 ; 31,3 % avaient renégocié leur crédit.
Enjeux pratiques pour les emprunteurs et les acteurs
Pour les ménages et les professionnels, ces éléments factuels soulignent l’importance des garanties et d’une évaluation rigoureuse de la capacité de remboursement : ils restent des leviers essentiels de protection dans le processus d’octroi du crédit immobilier en France. Les chiffres publiés par la FBF mettent également en lumière la résilience relative du marché français face aux tensions européennes, tout en rappelant que le taux d’accession à la propriété demeure inférieur à celui de plusieurs pays voisins.