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Des agences sanitaires de l’Union européenne, du Royaume-Uni et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont affirmé que le paracétamol reste sûr pendant la grossesse, réfutant les mises en garde publiques liant ce médicament à un risque d’autisme chez l’enfant. Ces déclarations interviennent après des propos du président américain qui ont ravivé le débat sur l’utilisation de ce médicament chez les femmes enceintes.
Position des autorités européennes et britanniques
L’Agence européenne des médicaments (EMA) a indiqué qu’aucune nouvelle preuve ne justifie de modifier les recommandations actuelles concernant l’utilisation du paracétamol pendant la grossesse.
Points clés communiqués par l’EMA :
- Les données disponibles n’ont pas établi de lien entre l’utilisation du paracétamol pendant la grossesse et l’autisme.
- Le paracétamol peut être utilisé si nécessaire, mais à la dose et à la fréquence les plus faibles possibles.
- Les recommandations actuelles restent donc inchangées dans la région.
Parallèlement, l’autorité de régulation sanitaire du Royaume-Uni a déclaré lundi que l’utilisation du médicament est considérée comme sûre pour les femmes enceintes lorsqu’elle est justifiée.
Point de vue de l’Organisation mondiale de la santé
L’OMS a souligné que les preuves relatives à un éventuel lien entre le paracétamol en grossesse et l’autisme sont encore incohérentes et nécessitent prudence et analyses complémentaires.
Lors d’une conférence de presse à Genève, le porte-parole de l’OMS, Tarek Jasarevic, a précisé :
- Certaines études initiales ont suggéré une association potentielle, mais des recherches ultérieures n’ont pas confirmé ces résultats.
- L’absence de répétition des résultats appelle à la prudence avant d’établir une relation causale.
- Les médicaments, dont le paracétamol (acétaminophène), ne causent pas l’autisme selon les connaissances scientifiques actuelles et sauvent des vies.
Les déclarations publiques ayant suscité la polémique
Lors d’un point presse à la Maison-Blanche, le président des États-Unis a relié l’autisme à l’usage de vaccins et à la prise de paracétamol (Tylenol) par les femmes enceintes.
Ses conseils comprenaient des recommandations de ne pas utiliser ce type d’antalgique pendant la grossesse et de retarder ou d’éviter certaines vaccinations chez les jeunes enfants, des propos qui vont à l’encontre des recommandations des autorités sanitaires.
Ces déclarations ont provoqué une réaction immédiate des agences de santé, qui rappellent que les preuves scientifiques soutenant la sécurité de l’acétaminophène en grossesse sont plus solides que les affirmations isolées.
Que retenir pour les femmes enceintes ?
Les autorités sanitaires délivrent des conseils clairs pour les patientes :
- Le paracétamol reste l’antalgique de référence pendant la grossesse lorsqu’un traitement est nécessaire.
- Il convient d’utiliser la dose efficace la plus faible et d’espacer les prises selon les recommandations médicales.
- Avant toute prise de médicament, il est conseillé de consulter un professionnel de santé pour évaluer les bénéfices et les risques.
Ces recommandations visent à protéger la santé maternelle et fœtale tout en s’appuyant sur l’état actuel des connaissances scientifiques.