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changement climatique, Macron, science, COP30, biodiversité : face aux déclarations climatosceptiques entendues mardi à l’Assemblée générale de l’ONU, le président français a réaffirmé mercredi 24 septembre à New York que « la science est assez claire » et que les décisions publiques doivent rester fondées sur les données scientifiques.
À New York, Macron défend la science face au changement climatique
Lors d’un mini-sommet spécial sur le climat organisé en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité de « continuer de baser nos décisions sur la science ». Il a ainsi rappelé que le changement climatique et la biodiversité « ne sont pas des affaires d’opinion » et que « la science est assez claire » sur ces sujets.
Le président a également déclaré : « La science doit continuer d’être le cœur de nos constats et de nos politiques ». Il a souligné l’importance des scientifiques reconnus par leurs pairs et a appelé à défendre « la science libre ouverte pour fonder ces décisions ». Ces propos interviennent après des attaques publiques contre la recherche climatologique, qualifiée par certains responsables de « supercherie » ou d’« arnaque ».
« Il se peut que parfois on entende émerger des discours qui laisseraient s’installer l’idée que les questions climatiques ou de biodiversité seraient en quelque sorte des affaires d’opinion, que la science ne serait pas si claire. Je crois quand même que la science est assez claire »
Macron n’a pas nommé explicitement le chef d’État visé par ses remarques, mais ses commentaires répondent aux déclarations prononcées la veille par le président américain à la tribune de l’Assemblée générale.
Réactions et propos tenus à l’ONU mardi
Mardi, à la tribune de l’Assemblée générale, le président des États‑Unis avait qualifié le changement climatique de « la plus grande arnaque jamais menée contre le monde » et dénoncé les énergies renouvelables comme une « supercherie ». Il avait aussi qualifié les chercheurs de « stupides », selon les témoignages rapportés.
Ces déclarations ont suscité des réponses immédiates de la part de chefs d’État et d’experts présents à New York, et ont poussé le président français à réaffirmer publiquement la primauté de la science dans les décisions politiques liées à l’environnement.
COP30 en novembre à Bélem et priorité européenne sur le méthane
Emmanuel Macron a rappelé que « les Européens seront au rendez‑vous » de la COP30, prévue en novembre à Bélem, au Brésil. Il a affirmé vouloir faire des réductions d’émissions de méthane une priorité, en particulier dans le cadre du G7 que la France présidera l’année prochaine.
« La réduction du méthane est le chemin le plus rapide pour une baisse des émissions et nous en ferons aussi une priorité du G7 que la France aura à présider l’année prochaine »
Le président a appelé à établir « des objectifs contraignants sur le méthane » parmi les axes prioritaires de l’action climatique européenne. Ces déclarations interviennent alors que des organisations non gouvernementales accusent la France d’« obstruction » dans l’adoption de nouveaux objectifs climatiques au niveau européen.
Preuves scientifiques et références au Giec
Pour appuyer l’urgence de l’action, le chef de l’État a renvoyé aux constats établis par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Il a cité, comme preuves du changement en cours, la hausse de la température globale de la Terre, l’intensification de la violence des tempêtes et l’accélération de la fonte des glaces.
Macron a insisté sur le rôle central des scientifiques dûment accrédités et reconnus par leurs pairs : « En tout cas, les scientifiques dûment accrédités, reconnus par leurs pairs, ne laissent pas planer beaucoup de doutes. » Selon lui, ces éléments doivent rester le fondement des politiques publiques en matière de climat et de biodiversité.