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À partir du 1er janvier 2026, les véhicules concernés par les rappels d’airbags Takata feront l’objet d’une contre‑visite systématique lors du contrôle technique airbags Takata, contre‑visite, sécurité automobile, a annoncé mercredi le ministère de la Transition écologique ; la mesure vise à garantir la réparation effective des équipements dangereux avant remise en circulation.
Contrôle technique airbags Takata : contre‑visite systématique dès le 1er janvier 2026
Le ministère de la Transition écologique a indiqué mercredi que, dès le 1er janvier 2026, « les véhicules encore équipés d’airbags défectueux Takata qui se présenteront au contrôle technique devraient être automatiquement soumis à une contre‑visite ». L’information a été donnée à l’AFP et s’inscrit dans le cadre des rappels massifs visant ces dispositifs.
La mise en contre‑visite systématique concerne notamment les rappels classés « stop drive », qui imposent de ne plus circuler avec le véhicule tant que la réparation n’a pas été réalisée. Le ministère précise qu’il existe « un projet de décret qui a été soumis à la consultation publique (achevée en juillet) et est désormais soumis à l’examen du Conseil d’Etat ».
Concrètement, lorsqu’un véhicule encore équipé d’un airbag Takata se présentera au contrôle technique, il recevra un avis impliquant une immobilisation en attente du remplacement du matériel défectueux. Selon le ministère, la mesure « vise, dans le cadre des rappels d’airbags Takata, à s’assurer de la réparation effective des véhicules concernés à l’occasion du contrôle technique ».
Chiffres et enjeu de sécurité automobile
Les airbags défectueux Takata sont responsables, dans le monde, de nombreux accidents mortels en raison d’explosions lors de chocs anodins. En France, environ 1,7 million de véhicules toutes marques confondues ont fait l’objet d’un rappel « stop drive ». La mesure annoncée vise à améliorer la sécurité automobile en s’assurant que les véhicules concernés ne restent pas en circulation sans réparation.
L’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD), autorité indépendante, avait recommandé fin juillet d’exiger le remplacement des airbags Takata comme condition pour valider le contrôle technique, afin d’accélérer les campagnes de rappel « stop drive » en cours. Cette exigence aurait pour effet indirect d’empêcher la revente de ces véhicules dangereux sur le marché de l’occasion et permettrait, selon l’IGEDD, « d’écrémer le marché dans un système où la traçabilité n’est pas bonne ».
Le recours au contrôle technique comme point de contrôle majeur vise à tirer parti du calendrier des visites obligatoires pour pousser à la réalisation des réparations indispensables à la sécurité des conducteurs et des passagers.
Procédure réglementaire et calendrier administratif
Le dispositif repose sur la publication d’un décret. Le ministère a précisé que le projet de décret avait déjà été soumis à consultation publique — consultation « achevée en juillet » — et qu’il était en cours d’examen par le Conseil d’État. Tant que le décret n’est pas publié, la mesure n’est pas encore applicable ; la date citée d’entrée en vigueur est toutefois le 1er janvier 2026.
Une fois le texte promulgué, les centres de contrôle technique devront appliquer la nouvelle règle en signalant l’immobilisation des véhicules concernés et en exigeant la preuve du remplacement des airbags avant validation complète du contrôle.
Conséquences pratiques pour les propriétaires et le marché de l’occasion
Pour les propriétaires de véhicules concernés, la mesure implique qu’une visite au contrôle technique pourrait entraîner l’obligation immédiate de procéder au remplacement de l’airbag Takata pour obtenir un contrôle validé sans contre‑visite. Pour le marché de l’occasion, la condition de réparation préalable devrait réduire la circulation de véhicules non sécurisés et freiner la revente de voitures déclarées « stop drive » tant que les réparations n’ont pas été effectuées.
Les autorités rappellent que l’objectif officiel est strictement sanitaire et sécuritaire : éviter que des équipements connus pour leur dangerosité continuent d’exposer conducteurs et passagers à des risques évitables.