Home SantéAugmentation des IVG en France en 2024 : 80% par voie médicamenteuse

Augmentation des IVG en France en 2024 : 80% par voie médicamenteuse

by Sara
France

Les données sur l’IVG France 2024 montrent une hausse modérée des interruptions volontaires de grossesse, avec une majorité d’actes réalisés par voie médicamenteuse, selon la Drees et des médias nationaux.

IVG France 2024 : chiffres, tendances et explications avancées

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a indiqué que le nombre d’interruptions volontaires de grossesse a augmenté de 3 % en 2024 en France. Sur l’ensemble de l’année, 251 270 IVG ont été enregistrées. La Drees a transmis ces éléments à France Inter et franceinfo.

Plusieurs pistes sont avancées pour expliquer cette hausse : l’allongement du délai légal d’IVG, passé de 12 à 14 semaines fin 2023 ; une augmentation de la précarité chez les jeunes ; et, selon des médecins, un recul marqué de la contraception chez les nouvelles générations. Toutes les classes d’âge sont concernées, mais les 25‑29 ans restent la tranche la plus fréquemment concernée.

Des disparités territoriales importantes persistent : le taux de recours à l’IVG est deux fois plus élevé dans les départements et régions d’outre‑mer que dans l’Hexagone.

Modalités d’intervention et rôle croissant des professionnels en ville

En 2024, 45 % des IVG ont été réalisées hors établissements de santé. Huit IVG sur dix se font par voie médicamenteuse, avec la prise de médicaments spécifiques provoquant une fausse couche en 48 heures. Ces IVG médicamenteuses sont de plus en plus supervisées par des professionnels de santé en ville, notamment des sages‑femmes libérales.

Les sages‑femmes ont la compétence d’assurer des IVG médicamenteuses depuis 2016. Delphine Giraud, co‑présidente de l’association nationale des sages‑femmes orthogénistes, explique : « suivi une formation spécifique pour informer les patientes, s’assurer qu’il n’y a pas de contre‑indication à l’IVG médicamenteuse à domicile ». « Donc au moment de la prise de médicament, il n’y a pas de professionnel de santé à côté de la femme, mais au préalable il y a eu une information et une évaluation de la situation pour s’assurer que les conditions étaient bonnes », assure Delphine Giraud.

Accès au dispositif d’information et inquiétudes sur le financement

Les personnes éprouvant des difficultés dans le parcours d’une IVG peuvent contacter le numéro vert national « IVG, contraception, sexualités ». Plus de 35 000 personnes, majoritairement des femmes, appellent chaque année le 0800 08 11 11 pour être renseignées ou orientées.

Le Planning familial s’inquiète toutefois de potentielles suppressions de financement dans le cadre du budget 2026, ce qui mettrait en péril la pérennité de ce numéro et, selon l’association, l’accompagnement proposé aux appelantes.

Persistance des inégalités et points de vigilance pour les professionnels

La hausse générale des IVG en 2024 touche toutes les tranches d’âge mais révèle des disparités importantes selon les territoires. Les autorités sanitaires et les associations observent notamment un recours plus important à l’IVG dans les départements d’outre‑mer et un accès en ville qui se renforce via les professionnels libéraux.

Les chiffres de la Drees mettent en lumière des éléments factuels — allongement du délai légal, précarité chez les jeunes, baisse de la contraception — qui nécessitent un suivi continu pour adapter l’offre de soins, l’information et les dispositifs d’accompagnement.

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source:https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/le-nombre-d-ivg-augmente-legerement-en-france-huit-sur-dix-se-font-par-voie-medicamenteuse-8966156#xtor=RSS-10

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