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Sébastien Lecornu, socialistes, censure, réforme, politique française : après l’interview du Premier ministre publiée vendredi 26 septembre dans Le Parisien, les propositions et refus annoncés par Matignon provoquent une vive réaction à gauche et la menace d’une motion de censure.
Sébastien Lecornu, socialistes, censure, réforme, politique française
Dans son entretien au Parisien paru le 26 septembre, le Premier ministre a exclu le retour de l’ISF, rejeté la suspension de la réforme des retraites et estimé que la taxe Zucman n’était pas « la bonne réponse ». Ces prises de position, présentées comme un recentrage sur la ligne gouvernementale, n’ont pas désamorcé la colère des socialistes.
Réactions vives des dirigeants socialistes
Olivier Faure et la menace de censure
Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste, a résumé la position du parti au 20 heures de TF1 : « Si on devait aujourd’hui se poser la question de savoir si l’on censure ou pas, je vous réponds très sincèrement, nous censurerions parce qu’aucun effort n’a été réalisé ». Cette déclaration intervient dans la foulée de la publication de l’interview du chef du gouvernement.
Prise de position des députés PS et communiqué
Boris Vallaud, patron des députés PS, a ajouté sur Bluesky : « Le jusqu’au-boutisme macroniste conduira le gouvernement Lecornu aux mêmes conséquences que les autres ». Le Parti socialiste a publié dans la soirée un communiqué sévère : « Sébastien Lecornu avait promis la “rupture”, il faut aujourd’hui le choix du “jusqu’au-boutisme” », dénonçant une « obstination à refuser tout compromis » qualifiée de « déraisonnable ».
Le communiqué égrène également les « propositions des socialistes » auxquelles le locataire de Matignon aurait « fermé toutes les portes », de la taxe Zucman au retour de l’ISF en passant par le maintien d’« une nouvelle réforme de l’assurance chômage […] que rien n’impose ».
Les socialistes résument ainsi leur position : « Le Premier ministre devait “renverser la table”, il prend ce soir le risque de plonger notre pays dans le chaos politique et institutionnel ». « Nous rencontrerons une dernière fois le Premier ministre la semaine prochaine à sa demande », annoncent-ils, ajoutant qu’ils « prendron[t] ensuite [leur] décision ». Et le parti à la rose de conclure : « Sans changement majeur d’orientation, nous censurerons ce gouvernement. »
Autres réactions politiques et sociales
Le mécontentement des socialistes s’ajoute aux critiques émanant d’autres acteurs de gauche et du mouvement social. Yvan Ricordeau, numéro deux de la CFDT, a estimé que « Le compte n’y est pas » et les syndicats ont d’ores et déjà prévu une nouvelle journée de mobilisation le jeudi 2 octobre.
De son côté, le leader de La France insoumise Jean‑Luc Mélenchon a appelé « la gauche de l’hémicycle » à « rallier la censure insoumise ». Ces réactions montrent que la position du Premier ministre cristallise les tensions au sein de l’opposition et des organisations syndicales.
Calendrier et étapes à venir
Les socialistes annoncent une dernière rencontre avec le Premier ministre la semaine prochaine, demande qui vient de Matignon. À l’issue de cet entretien, le PS dit qu’il prendra sa décision sur une motion de censure : « Sans changement majeur d’orientation, nous censurerons ». Parallèlement, les syndicats ont fixé une nouvelle date de mobilisation pour le 2 octobre, déjà annoncée dans la presse.
Sur le terrain parlementaire et social, la situation reste donc à suivre de près : la réunion annoncée entre le PS et le Premier ministre et la mobilisation syndicale constituent les prochaines étapes immédiates mentionnées dans les déclarations publiques.