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Le cancer anal, bien que peu répandu, mérite une attention particulière en matière de prévention et de dépistage. En France, on estime environ 1 000 nouveaux cas par an, soit près de 1,9 cas pour 100 000 personnes. Dans d’autres pays, des tendances à la hausse ont été observées ces dernières années, notamment aux États‑Unis et au Royaume‑Uni.
HPV et cancer anal : une majorité liée au virus
Le virus du papillomavirus humain (HPV) est responsable d’environ 90 % des cancers de l’anus. Selon l’auteure principale de l’étude, Ashley Robinson, les taux augmentent le plus rapidement chez les femmes blanches et hispaniques de plus de 65 ans, un groupe qui n’était pas traditionnellement considéré comme à haut risque et qui avait dépassé l’âge recommandé pour la vaccination lorsque le vaccin est devenu largement disponible. Cette observation souligne l’importance d’adapter la prévention et le dépistage en fonction des populations.
Pour prévenir l’apparition du cancer anal, la vaccination contre le VPH est présentée comme un outil clé. Il est crucial que les professionnels de santé restent informés de l’évolution des directives de dépistage et envisagent un dépistage ciblé du VPH anal et du cancer anal lorsque cela est pertinent pour certains patients.
Signes et symptômes à surveiller
Le saignement de l’anus représente souvent le premier symptôme d’apparition, mais d’autres signes doivent attirer l’attention. Certaines manifestations peuvent se confondre avec des affections plus courantes et bénignes comme les hémorroïdes ou les fissures anales. Pour identifier la maladie au plus vite, surveillez les signes suivants :
- démangeaisons dans la région anale
- changements d’aspect ou de couleur des selles
- inconfort ou douleur localisée dans la région
- écoulement de mucus ou intermittences d’incontinence
- présence de grosses ou de masses autour et à l’intérieur de l’anus
Vaccination et prévention
Plusieurs facteurs de risque favorisent l’apparition du cancer de l’anus, notamment un système immunitaire affaibli, des relations sexuelles anales régulières, le tabac et certains antécédents médicaux, comme un cancer du col de l’utérus. Aujourd’hui, la vaccination contre le HPV offre la meilleure protection contre le virus et ses complications, y compris le cancer anal.
En matière de vaccination, les guides recommandent la vaccination des adolescents entre 11 et 14 ans avec deux injections. Si cette période est manquée, il est possible de vacciner les adolescents à partir de 15 ans, mais dans ce cas, trois injections seront nécessaires. Le vaccin ciblant les types HPV les plus cancérigènes protège non seulement contre le cancer du col de l’utérus, mais aussi contre le cancer épidermoïde de l’anus. Pour être efficace, il doit être administré avant le début de toute activité sexuelle, ou au cours de la première année suivant le début de la vaccination.
Dépistage et stratégie de prévention ciblée
La vaccination demeure une protection majeure contre le VPH et ses conséquences, y compris le cancer anal. Pour certains patients, un dépistage ciblé du VPH anal et du cancer anal peut être envisagé afin d’anticiper l’apparition de lésions précoces et d’améliorer les chances de traitement efficace. Cette approche s’inscrit dans une stratégie de prévention personnalisée, adaptée à chaque profil de risque.
Conseils pratiques et prochaines étapes
Pour réduire le risque et rester vigilant face à tout symptôme suspect, consultez rapidement votre médecin ou un centre de vaccination si des signes inhabituels apparaissent. Discutez avec votre médecin du calendrier vaccinal et de la pertinence de la vaccination HPV selon votre âge et votre situation personnelle. Une information régulière et adaptée permet de prévenir le cancer anal et d’assurer une prise en charge précoce en cas de besoin.