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Garde nationale à Chicago: 300 gardes déployés et controverse

by charles
États-Unis

Les États‑Unis entrent dans une étape majeure du débat sur la sécurité et l’immigration après l’annonce du déploiement de gardes nationaux à Chicago. Donald Trump a autorisé 300 gardes nationaux à protéger les agents et biens fédéraux, selon la porte-parole de la Maison Blanche. Chicago devient la cinquième ville démocrate visée par cette mesure, déployée après des mois d’opérations dans d’autres villes et en dépit des objections des responsables locaux. Le dossier s’est aussi retrouvé au cœur d’un échange judiciaire: Portland a vu son déploiement bloqué temporairement par une juge fédérale. Selon Abigail Jackson, « Le président Trump a autorisé 300 gardes nationaux à protéger les agents et biens fédéraux ».

À Chicago, 300 gardes nationaux déployés et contestations locales

À Chicago, des gardes nationaux ont été déployés dans le cadre d’un dispositif sans précédent dans une grande ville démocrate. La ville est la cinquième à être visée par cette initiative portée par le pouvoir fédéral, alors que les responsables locaux s’inquiètent des implications politiques et juridiques. Dick Durbin, sénateur démocrate de l’Illinois, a jugé la mesure « totalement injustifiée » et a estimé que le président « ne cherche pas à combattre la criminalité, mais à répandre la peur ». Les échanges entre autorités fédérales et locales se sont multipliés, alors que les acteurs politiques tentent de trouver un équilibre entre sécurité et respect des prérogatives locales.

Déploiement de la Garde nationale à Chicago (AFP)
Photo AFP – Chicago et Portland dans le même dossier sur la Garde nationale.

Les autorités locales estiment que l’usage des gardes nationaux n’est pas nécessaire pour Chicago. La mesure a néanmoins été inscrite dans le cadre des actions évoquées par la Maison Blanche et relayées par l’AFP, tandis que d’autres voix au sein du camp démocrate appellent au respect des mécanismes locaux et à privilégier les moyens habituels d’intervention. Le DHS et les autorités locales assurent que l’objectif est de protéger les agents et les biens fédéraux et de prévenir les escalades potentielles dans les rues de la ville.

Réactions et cadre juridique en Oregon et au-delà

En Oregon, la gouverneure Tina Kotek a déclaré: « Il n’y a pas d’insurrection, il n’y a pas de menace pour la sécurité nationale, et il n’y a pas besoin de troupes militaires dans notre grande ville », appelant le public à ne pas s’engager dans des violences ou des dégradations. Cette position, qui contraste avec le soutien affiché par certains responsables fédéraux, a été saluée par les démocrates comme une affirmation du cadre légal et des institutions locales dans la gestion de la sécurité publique.

Le sénateur démocrate Ron Wyden a estimé que la décision venait confirmer « ce que les habitants de l’Oregon savent déjà: nous ne voulons pas que Donald Trump provoque la violence en déployant des troupes fédérales dans notre État ». Selon lui, les démocrates forment un front uni contre de telles mesures et soulignent l’importance de la séparation des pouvoirs et du droit local. Donald Trump a par ailleurs évoqué la possibilité d’envoyer des militaires également à New York ou Baltimore, d’autres grandes villes démocrates.

Plusieurs manifestations et actions contre la police de l’immigration (ICE) ont eu lieu dans le pays dernièrement, notamment dans les villes dites sanctuaires telles que Portland ou Chicago, où les migrants en situation irrégulière et menacés d’expulsions sont protégés. La juge Karin Immergut a estimé que le déploiement à Portland ne présentait pas de danger de rébellion et pouvait être géré par les forces de l’ordre régulières; la décision vise à être réévaluée le 18 octobre. Le chef de cabinet adjoint de Donald Trump, Stephen Miller, a qualifié cette décision d’« insurrection » judiciaire et a accusé les dirigeants de l’Oregon de mener une « attaque terroriste organisée contre le gouvernement fédéral ».

National guard bloquant Portland (AFP)
Photo AFP via HuffPost – Portland bloqué par la justice.

Donald Trump a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une priorité depuis son retour à la Maison Blanche en janvier. Il affirme que les États‑Unis sont victimes d’une « invasion » de « criminels venus de l’étranger » et communique largement sur les expulsions. Les démocrates présentent un front uni contre de tels déploiements, tout en appelant à une approche mesurée et conforme au cadre fédéral et local dans des circonstances exceptionnelles.

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