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En moins de trois ans, le football marocain a enchaîné des succès qui dépassent le simple cadre continental. De la demi-finale de la Coupe du monde 2022 à la médaille de bronze des Jeux olympiques de Paris 2024, puis à la nouvelle percée des moins de 20 ans en 2025, le parcours montre une progression rapide et structurée. Ces résultats stimulent l’ambition nationale : viser le sacre mondial à l’horizon 2030.
Plan Maroc 2030 : une vision devenant réalité
Cette montée en puissance n’est pas le fruit du hasard. La Fédération royale marocaine de football, sous la direction de Fouzi Lekjaa, a mis en place une stratégie de long terme il y a plus d’une décennie. L’approche combine investissement dans les infrastructures, formation locale et mobilisation des talents de la diaspora.
- Développement des infrastructures avec la création de la cité sportive Mohammed VI à Salé, reconnue parmi les installations les plus modernes au monde.
- Renforcement des académies régionales pour former les joueurs locaux dès le plus jeune âge.
- Politique active de recrutement des talents issus de la diaspora marocaine en Europe, notamment en France, Belgique, Pays-Bas et Espagne.
Cette politique intégrée a transformé le modèle marocain en exemple en Afrique et au-delà, en s’appuyant sur la continuité et l’expertise technique.
Résultats internationaux récents
Le palmarès des dernières années illustre l’efficacité de cette stratégie. Le Maroc a obtenu des performances notables sur plusieurs fronts et catégories d’âge. Ces succès renforcent la réputation du royaume comme une puissance émergente du football africain.
- Demi-finale de la Coupe du monde 2022 au Qatar, éliminant des équipes majeures comme la Belgique, l’Espagne et le Portugal.
- Médaille de bronze aux Jeux olympiques de Paris 2024, après des prestations héroïques face à des sélections européennes et américaines.
- Succès en Coupe d’Afrique des Nations des joueurs locaux (CHAN) en 2022, et reproduction de cet exploit récemment.
- Titre de la CAN U23 en 2023 et victoire en Coupe d’Afrique U17 en 2025.
- Qualification de l’équipe nationale des moins de 20 ans pour les demi-finales de la Coupe du monde U20 2025 au Chili.
Ces victoires structurées à différents niveaux confèrent au Maroc une crédibilité accrue sur la scène internationale.
Émergence d’une génération de talents
Parallèlement aux succès collectifs, un nouveau vivier de joueurs se met en avant. Ces jeunes pousses représentent l’avenir du football marocain et confirment la qualité du travail effectué en formation.
- Parmi les révélations : Sbaiari (صيباري), Ilyas Akhomach (إلياس أخوماش), Talbi (طالبي), Bensghir (بن صغير).
- D’autres noms comme Ibrahim Salah (إبراهيم صلاح) et Achraf Dari (أشرف داري) complètent ce groupe prometteur.
- Les cadres actuels — Amrabat, Youssef En-Nesyri, et Hakim Ziyech — apportent l’expérience nécessaire pour encadrer ces jeunes.
Ce mélange d’expérience et de fraîcheur technique donne au Maroc une profondeur d’effectif rare sur le continent.
Des entraîneurs locaux au cœur du projet
Fait remarquable : la montée en puissance du football marocain s’est faite largement sous la houlette d’entraîneurs nationaux. Contrairement à beaucoup d’autres sélections, le Maroc a misé sur des techniciens locaux pour piloter ses différentes équipes.
- Walid Regragui : sélectionneur de l’équipe nationale A, moteur de la performance depuis la Coupe du monde 2022.
- Tarik Sektioui : entraîneur des locaux, impliqué dans les succès continentaux.
- Mohamed Wahbi : responsable de l’équipe U20, à la tête du parcours en Coupe du monde des moins de 20 ans.
- Nabil Baha : entraîneur des U17, auteur du titre continental chez les jeunes.
Ce choix stratégique de confier les rênes à des techniciens nationaux renforce la cohérence du projet et assure une continuité dans la formation et les méthodes de jeu.
Ambition : viser 2030
Au vu des acquis récents, de la qualité des structures et de la richesse des talents, le Maroc semble plus que jamais placé pour envisager un objectif majeur : remporter un jour la Coupe du monde. Le calendrier 2030 cristallise cette ambition et sert de feuille de route aux acteurs du football national.
Pour y parvenir, la combinaison d’infrastructures modernes, d’une formation rigoureuse et d’une politique d’intégration des talents de la diaspora restera déterminante. Le chemin est tracé ; il appartient maintenant aux joueurs, aux clubs et aux instances de transformer ce projet en réussite internationale.