Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé la suspension de la réforme des retraites adoptée en 2023 jusqu’à l’élection présidentielle de 2027. Cette décision, présentée lors de sa déclaration de politique générale, vise à ouvrir une phase de dialogue avec les partenaires sociaux et à réévaluer l’ensemble du système. Le gouvernement estime que la suspension permettra notamment d’évaluer les coûts et les économies nécessaires, et qu’elle bénéficiera à environ 3,5 millions de Français, tout en révisant l’âge de départ et la durée de cotisation. Une conférence sur les retraites et le travail est également envisagée dans les prochaines semaines.
Suspension de la réforme jusqu’en 2027
Lors de sa déclaration devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre a déclaré qu’il proposerait au Parlement dès cet automne que nous suspendions la réforme de 2023 sur les retraites jusqu’à l’élection présidentielle, et ce « jusqu’à l’élection présidentielle » de 2027. Cette suspension s’appliquerait à la fois à l’âge de départ et à la durée de cotisation, conformément à ce qui a été discuté lors des échanges sur la réforme.
Cette démarche s’accompagne d’un coût budgétaire évoqué par le gouvernement: « 400 millions d’euros en 2026 » et « 1,8 milliard en 2027 », à compenser par des économies. Le chef du gouvernement a précisé que la mesure bénéficiera à terme à 3,5 millions de Français et qu’elle s’accompagnera d’un cadre de dialogue avec les partenaires sociaux, notamment via une Conférence sur les retraites et le travail, afin de discuter de l’ensemble de la gestion du système et de lutter contre la pénibilité au travail, tout en visant une amélioration des retraites des femmes.
Aspects financiers et mesures associées
Selon une autre articulation des informations, « Aucun relèvement de l’âge n’interviendra à partir de maintenant jusqu’à janvier 2028, comme l’avait précisément demandé la CFDT. En complément, la durée d’assurance sera elle aussi suspendue et restera à 170 trimestres jusqu’à janvier 2028 », a affirmé le Premier ministre devant l’Assemblée nationale. Cette précision vient compléter le cadre posé autour de la suspension, qui intègre aussi une pause sur l’évolution des conditions de cotisation et leur possible révision à horizon 2028.