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Le président américain Donald Trump a averti que les forces dirigées par Washington interviendraient contre le mouvement islamiste Hamas si celui-ci ne respectait pas l’accord de cessez-le-feu à Gaza. Il a déclaré vouloir donner à la direction du Hamas « une petite chance » de se conformer, menaçant néanmoins de « les éliminer » en cas de non-respect.
Les conditions posées par Trump
Lors d’une rencontre à la Maison Blanche avec le Premier ministre australien Anthony Albanese, Trump a expliqué aux journalistes que l’accord avec le Hamas visait à garantir un comportement « très bon » de la part du mouvement. Il a ajouté que si le Hamas ne respectait pas cet engagement, les États-Unis prendraient des mesures militaires pour le neutraliser.
Le président a également précisé le rôle des forces américaines et internationales dans le maintien du cessez-le-feu :
- Les forces américaines ne participeront pas directement aux combats contre le Hamas.
- Des dizaines de pays ont accepté de se joindre à une force internationale chargée de stabiliser Gaza, selon Trump.
- Israël resterait prête à intervenir rapidement — « prête à intervenir en deux minutes » — si on lui en faisait la demande.
Trump a insisté pour dire qu’il souhaitait d’abord laisser une chance au cessez-le-feu et espérait une réduction de la violence, tout en qualifiant le Hamas de « personnes violentes ».
Rassemblements diplomatiques et tensions sur le terrain
Les propos de Trump interviennent alors que deux hauts émissaires américains ont rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu après des frappes aériennes israéliennes qui, dimanche, ont fragilisé l’accord de cessez-le-feu conclu grâce à la pression américaine.
Parmi les déplacements diplomatiques, le vice-président américain J.D. Vance s’est rendu en Israël accompagné de son épouse, Osha. Le bureau du Premier ministre israélien a indiqué qu’une rencontre entre Netanyahu et le vice-président était prévue.
- Les contacts diplomatiques cherchent à consolider l’accord et à éviter une reprise des hostilités.
- Les récents raids ont alimenté les craintes d’une rupture du cessez-le-feu, obligeant les acteurs internationaux à redoubler d’efforts pour stabiliser la situation.
Pour plus de contexte sur la Maison Blanche, voir la page dédiée : Maison Blanche — Al Jazeera.
Les avertissements répétés contre les exécutions sommaires
Trump a aussi dénoncé les exécutions sommaires sur le terrain, avertissant que le Hamas « n’a plus de soutien » et qu’il doit « se comporter » sous peine d’être éliminé. Ces déclarations visaient à exercer une pression sur la direction du mouvement pour qu’elle respecte strictement les termes du cessez-le-feu.
Le président a laissé entendre que, si nécessaire, des actions plus drastiques seraient envisagées pour restaurer la sécurité et protéger les civils.
Point de vue du Hamas depuis Le Caire
À partir du Caire, le dirigeant du Hamas Khalil al-Hayya a assuré, dans une interview accordée à la chaîne « Al-Qahira Al-Ikhbariya », que le mouvement entendait respecter l’accord jusqu’à son terme. Il a souligné la volonté de résoudre la question des corps retenus conformément aux dispositions convenues.
Al-Hayya a reconnu cependant des difficultés matérielles pour extraire et remettre les corps en raison de la dévastation sur le terrain. Il a expliqué que :
- la nature changeante du terrain et les destructions exigent du temps et des équipements lourds pour récupérer les dépouilles ;
- le mouvement reste déterminé à achever ce dossier avec « détermination et volonté ».
Il a enfin affirmé qu’Israël avait respecté l’engagement d’autoriser l’entrée des quantités convenues d’aide humanitaire via les points de passage la semaine précédente.
Pour en savoir plus sur Khalil al-Hayya : Khalil al-Hayya — Al Jazeera.
Entrée en vigueur de l’accord et plan de Trump
L’accord de cessez-le-feu est entré en vigueur le 10 octobre, conformément à la proposition présentée par Trump. Ce plan vise non seulement l’arrêt des hostilités, mais aussi :
- un retrait progressif des forces israéliennes,
- des échanges réciproques de détenus,
- l’ouverture immédiate de l’acheminement d’une aide humanitaire vers la bande de Gaza.
Les autorités américaines, israéliennes et les parties locales restent sous surveillance internationale afin d’assurer le respect des engagements pris et d’éviter une reprise des violences.
Pour des informations contextuelles sur Benjamin Netanyahu : Benjamin Netanyahu — Al Jazeera.
Contexte élargi
La situation reste fragile et dépend largement de la bonne mise en œuvre des clauses du cessez-le-feu. Les déclarations de Trump, les déplacements diplomatiques et les engagements annoncés par le Hamas montrent à la fois la volonté de préserver l’accord et la détermination des acteurs à ne pas le voir échouer.
Le mot-clé central de cette phase est la conformité : le maintien du cessez-le-feu dépend de l’application stricte des engagements par toutes les parties concernées, sous l’œil des acteurs internationaux présents dans la région.