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Près de deux millions de déplacés de Gaza vivent aujourd’hui à la merci des éléments, après la destruction de plus de 300 000 habitations et l’interdiction d’entrer des tentes neuves et des fournitures hivernales indispensables. À l’approche de l’hiver, cette situation aggrave des souffrances déjà profondes, deux ans après des campagnes de bombardements, de famine et de déplacements massifs.
Tentes détériorées et aides bloquées
Les chiffres officiels indiquent que 93% des tentes sont usées et impropres à l’habitation. Parallèlement, l’agence de secours pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) affirme que des fournitures d’hébergement hivernal, suffisantes pour un million de personnes, restent entassées dans des entrepôts et sont empêchées d’entrer par une décision israélienne.
Pour consulter la fiche de l’agence mentionnée : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2011/9/28/%D9%88%D9%83%D8%A7%D9%84%D8%A9-%D8%BA%D9%88%D8%AB-%D9%88%D8%AA%D8%B4%D8%BA%D9%8A%D9%84-%D8%A7%D9%84%D9%84%D8%A7%D8%AC%D8%A6%D9%8A%D9%86
- Plus de 300 000 habitations détruites.
- 93% des tentes déclarées inadaptées.
- Fournitures hivernales pour 1 million de personnes bloquées en entrepôts.
- Environ 2 millions de personnes déplacées vivant sous tente ou à l’extérieur.
Sur le terrain : des vies exposées
À Khan Younis, Huthaifa al-Lafi, responsable d’un camp de déplacés, parle d’une « guerre après la guerre » que mènent les familles obligées de survivre sous des tentes délabrées depuis plus de deux ans. Les déplacés ont assemblé des morceaux de tissu et des panneaux plastiques pour improviser des abris précaires qui ne résistent ni au vent ni à la pluie.
Selon lui, les conditions climatiques rigoureuses — froid, vents violents — accentuent la souffrance, en particulier chez les enfants et les malades, alors que manquent médicaments et ressources de base. Plus d’informations sur Khan Younis : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2024/4/21/%D8%AE%D8%A7%D9%86-%D9%8A%D9%88%D9%86%D8%B3-%D8%AB%D8%A7%D9%86%D9%8A-%D8%A3%D9%83%D8%A8%D8%B1-%D9%85%D8%AF%D9%8A%D9%86%D8%A9-%D8%A8%D9%82%D8%B7%D8%A7%D8%B9-%D8%BA%D8%B2%D8%A9
Un littoral et des camps à risque
Le maire de Khan Younis, l’ingénieur Alaa al-Batta, décrit une situation « très difficile » malgré la fin des affrontements majeurs. Il estime la population actuelle de la municipalité à plus de 900 000 personnes, incluant des dizaines de milliers déplacés de Rafah, et précise que la moitié des habitants sont des déplacés internes.
Il avertit que, faute d’abris résistants et de solutions d’hébergement adaptées, les camps risquent d’être submergés lors des pluies hivernales. Il appelle les médiateurs et les États arabes et régionaux à agir rapidement pour fournir un minimum de tentes et autres besoins essentiels, affirmant que l’entrée de l’aide humanitaire est un droit fondamental, non subordonné à des comptes politiques.
Impact humain et reconstruction
Les autorités gouvernementales à Gaza ont indiqué ce mois-ci que le taux de destruction dans la bande de Gaza atteignait près de 90%, deux ans après la guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts et de blessés. Le bilan humain et matériel reste lourd, et la reconstruction nécessitera des sommes considérables.
- Morts palestiniens déclarés : 68 527.
- Blessés : 170 395 (majoritairement enfants et femmes).
- Destruction d’environ 90% des infrastructures.
- Coût estimé de la reconstruction selon l’ONU : environ 70 milliards de dollars.
Pour le contexte général sur Gaza et les évaluations internationales : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/11/19/%D8%BA%D8%B2%D8%A9 et https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/12/16/%D8%A7%D9%84%D8%A3%D9%85%D9%85-%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%AA%D8%AD%D8%AF%D8%A9
Appels urgents et défis à venir
Les appels à un accès immédiat aux fournitures hivernales et à des abris résistants se multiplient, tandis que les familles déplacées redoutent surtout le risque d’inondation plutôt que simplement la pluie. Les déplacés de Gaza demandent des tentes imperméables, des logements de substitution et des couvertures pour atténuer la rudesse du froid.
Sans une levée des restrictions sur l’entrée de l’aide et sans un effort coordonné des acteurs régionaux et internationaux, la saison hivernale menace d’aggraver considérablement la crise humanitaire déjà profonde dans la bande de Gaza.