La verrerie Duralex poursuit son redressement via une campagne de financement participatif lancée en France. Plus de 5,8 millions d’euros de promesses ont été enregistrés en quelques heures, selon l’AFP et les communications de l’entreprise. Le dispositif vise à compléter les fonds déjà sécurisés et à financer l’élargissement des lignes de production. À partir de 100 euros, les investisseurs peuvent viser un rendement attractif tout en soutenant une marque emblématique du verre incassable.

Duralex lance une campagne participative pour son redressement
La campagne est menée sur la plateforme Lita.co et a déjà recueilli 5,8 millions d’euros de promesses d’investissement; près de 7 000 personnes ont pris part, avec un investissement moyen autour de 100 euros. Cette mobilisation s’inscrit dans un cadre financier où Duralex avait déjà sécurisé 15 millions d’euros auprès de la région et de banques, selon les informations communiquées par l’entreprise.
«Les Français ont répondu présent, nous sommes très heureux de la vitesse à laquelle nous sommes parvenus à récolter cette année», a déclaré François Marciano, directeur de Duralex, à l’AFP. L’entreprise, qui fête ses 80 ans et est entrée en coopérative et participative (Scop) avec 243 salariés en juillet 2024, voit ce financement comme une étape clé de son redressement, en complément des fonds publics et bancaires.
Le plan prévoit d’élargir l’offre de produits, moderniser les gammes et créer une nouvelle ligne de production. D’après les projections, le chiffre d’affaires devrait atteindre 32 millions d’euros cette année, puis 35 millions pour atteindre l’équilibre et 39 millions d’ici 2030, marquant une trajectoire de croissance attendue malgré les incertitudes du marché.
Les investisseurs peuvent placer entre 100 euros et 5 millions d’euros et bénéficient d’une rémunération annoncée de 8% par an pendant sept ans, avec une défiscalisation de 18% la première année. «Et au bout de sept ans, vous récupérez le capital», précise François Marciano. Cependant, le placement n’est pas garanti et comporte des risques, rappelle l’entreprise.
Risque et perspective du financement
Selon François Marciano, «les risques sont quand même très minimisés», mais il rappelle que «car si l’entreprise, qui fête ses 80 ans cette année, « n’arrive pas à atteindre ses objectifs, [que] plus personne n’achète de verres, l’entreprise ferme et vous perdez l’argent que vous avez mis », a déclaré le directeur de la verrerie située dans le Loiret.
En parallèle, Duralex, qui a basculé en Scop après sa reprise par ses 243 salariés en juillet 2024, poursuit son cheminement dans un cadre coopératif qui vise à sécuriser l’activité et à soutenir l’innovation tout en restant soumis à des contraintes financières et industrielles propres au secteur verrier.